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Les cancers bronchiques non à petites cellules EGFR-mutés - 03/01/17

Doi : 10.1016/S1877-1203(16)30126-4 
S. Baldacci, A. Cortot
 CHU Lille, Université Lille, Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique, Lille, F-59000 

*Auteur correspondant.

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Résumé

Depuis la découverte des mutations de l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) en 2004, la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) porteurs de ce type de mutations s’est rapidement éloignée de celle des autres CBNPC. Les CBNPC EGFR-mutés se distinguent tout d’abord par une carcinogenèse différente de celle des cancers liés au tabac, et par une épidémiologie très spécifique, caractérisée par une fréquence plus élevée chez les non-fumeurs, les femmes, les sujets d’origine asiatique et dans les adénocarcinomes. Le traitement des CBNPC EGFR-mutés repose sur les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) qui ont démontré leur supériorité à la chimiothérapie. En France, trois TKI sont actuellement disponibles en 1re ligne, le géfitinib, l’erlotinib et l’afatinib. Le profil de tolérance de ces médicaments est bon, marqué principalement par les éruptions cutanées acnéiformes et les diarrhées. La stratégie en cas de progression sous TKI dépend largement de la mise en évidence de la mutation de résistance T790M, sur une nouvelle biopsie tumorale ou dans le sang. Des TKI de 3e génération tels l’osimertinib ont démontré leur efficacité malgré la présence de cette mutation T790M. Des stratégies de traitement local peuvent également être envisagées en cas de progression localisée. De nombreuses questions demeurent, concernant notamment le traitement en cas de mutation rare, la place optimale des TKI de 3e génération et les futures associations thérapeutiques. Cette synthèse abordera ces différents aspects des cancers bronchiques EGFR-mutés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Since the discovery of Epidermal Growth Factor Receptor mutations in 2004, the treatment of EGFR-mutated non small cell lung cancers (NSCLC) has rapidly moved away from that of other NSCLC. EGFR-mutated NSCLC are characterized by a different carcinogenesis compared to tobacco-related cancers and a different epidemiology, with an increased frequency of EGFR mutations in never smokers, women, Asians and adenocarcinoma. Treatment of EGFR-mutated NSCLC relies on tyrosine kinase inhibitors (TKI) that demonstrated superiority over chemotherapy. In France, 3 TKI are available as first-line therapy including gefitinib, erlotinib and afatinib. The toxicity profile of these TKI is good, with skin rash and diarrhea being the most frequent adverse events. Therapeutic strategy in case of progression on EGFR TKI depends on the detection of a T790M resistance mutation, which can be found either in tumor tissue or liquid biopsies. Third-generation TKI such as osimertinib have shown activity in T790M positive NSCLC. Local treatments may also be proposed in case of local progression. Several questions remain unanswered, regarding treatment of NSCLC with rare EGFR mutations, optimal sequence for third-generation TKI and innovative combinations. This review will address all these aspects of EGFR-mutated NSCLC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots Clés : Mutations EGFR, Traitements ciblés

Keywords : EGFR mutation, Targeted therapies, Resistance mutations, T790M


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Vol 8 - N° 5

P. 373-381 - septembre 2016 Retour au numéro
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