Les pneumopathies bactériennes sont des motifs fréquents de consultation. L’ECBE, examen non invasif et peu coûteux, permet l’identification précise du germe en cause pour la réadaptation de l’antibiothérapie.
Le but de notre travail est de déterminer l’intérêt de l’ECBE dans le diagnostic des pneumopathies bactériennes. Nous proposons une étude rétrospective, allant de janvier 2014 à août 2016 portant sur 127 cas de pneumopathies bactériennes colligées au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd.
La moyenne d’âge était de 50,7 ans avec des extrêmes allant de 17–84 ans. Une prédominance masculine a été observée dans 68,3 % des cas. Dans les antécédents, le tabagisme a été retrouvé dans 39,5 %, un antécédent de tuberculose pulmonaire dans 9,4 %, la sérologie VIH était positive chez 7 personnes soit 5,5 %. L’ECBE a permis d’isoler un germe dans 42,5 % (54 cas). Les bacilloscopies étaient négatives chez tous les patients. Le germe le plus fréquemment retrouvé était le streptocoque pneumonae dans 31,8 % des cas, un bacille à Gram négatif dans 10,7 % des cas. L’antibiotique le plus utilisé était l’association amoxicilline/acide clavulanique. L’antibiogramme a permis d’adapter l’antiobiothérapie dans 16,7 % des cas. La durée moyenne du traitement était de 16jours allant de 10 à 36jours. L’évolution était favorable chez tous les patients.
L’ECBE est un examen clé et non invasif dans la prise en charge des pneumopathies bactériennes surtout dans les pays à faible revenu.
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Publié par Elsevier Masson SAS.