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Expérience d’un hôpital régional tunisien dans la prise en charge du pneumothorax spontané : à propos de 50 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.249 
N. Mkawouar 1, J. El Ghoul 2, , A. Bendayekh 3, S. Sanaii 2
1 Service universitaire de pneumologie, Sfax, Tunisie 
2 Service universitaire de pneumologie, Médenine, Tunisie 
3 Service des urgences, Médenine, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pneumothorax spontané (PS) est une pathologie fréquente. Sa prise en charge nécessite un geste thérapeutique d’urgence dans la plupart des cas. Notre but est d’étudier le profil épidémiologique, étiologique ainsi que les modalités de prise en charge du PS dans notre région.

Méthodes

Étude rétrospective descriptive à propos de 50 patients hospitalisés dans notre institution pour PS durant une période de trois ans (juin 2013–août 2016).

Résultats

Il s’agit de 48 hommes et 2 femmes avec un âge moyen de 41 ans (extrêmes 18–90 ans), dont 88 % étaient tabagiques. La symptomatologie fonctionnelle était dominée par la douleur thoracique dans 94 %. Cinq patients avaient présenté une détresse respiratoire aiguë à l’admission. Le pneumothorax était total et complet dans 64 % des cas, de siège gauche dans la majorité des cas (76 %). Dans 38 cas, le pneumothorax était spontané idiopathique, alors qu’il était secondaire à un emphysème bulleux (6 cas), tuberculose pulmonaire (2 cas), BPCO (2 cas), mucoviscidose (1 cas) et asthme bronchique (1 cas). Une abstention thérapeutique avec repos strict étaient préconisés chez 11 patients avec un taux de succès de 63 % et une durée moyenne de retour du poumon à la paroi de 5,8jours. L’exsufflation était indiquée d’emblée (3 cas) et après échec du repos (4 cas), avec un taux de succès de 28,5 %. Le drainage thoracique était préconisé de 1re intention chez 36 malades, et en 2e intention chez 5 malades après échec de l’exsufflation ou du repos avec une durée moyenne de drainage de 9,2jours. Des complications à type d’emphysème sous-cutané et œdème à vacuo étaient observées respectivement chez 8 et 3 patients. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. La récidive était survenue chez 10 patients, homolatérale dans 9 cas et controlatérale dans 1 cas. Une pleurodèse chirurgicale était indiquée devant l’échec du drainage dans 4 cas et la récidive dans 1 cas. Un seul décès était noté suite à une décompensation respiratoire aiguë de sa BPCO.

Conclusion

Le PS spontané est souvent bénin mais peut être grave nécessitant un traitement urgent et adéquat. Les modalités de prise en charge restent controversées toutefois notre travail illustre la supériorité du drainage par rapport à l’exsufflation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A109-A110 - janvier 2017 Retour au numéro
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