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Atteinte pulmonaire au cours de la polyarthrite rhumatoïde : quelles implications thérapeutiques ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.282 
H. Sahli 1, I. Mejri 2, , R. Tekaya 3, R. Amri 1, B. Ben Ammou 1, H. Tounsi 1, I. Ben Ahmed 1, R. Jazi 1, K. Bouzaidi 4, H. Ghrairi 2
1 Service de médecine interne, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 
2 Service de pneumologie, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 
3 Service de rhumatologie, hôpital Charles Nicole, Tunis, Tunisie 
4 Service de radiologie, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire systémique chronique. Elle touche essentiellement les articulations. Toutefois, l’atteinte pulmonaire n’est pas rare, elle représente la localisation extra-articulaire la plus fréquente de la PR. L’objectif de ce travail était d’étudier les conséquences de cette atteinte sur la prise en charge de la PR.

Méthodes

Étude rétrospective incluant les dossiers de 48 patients atteints d’une PR (diagnostic retenu selon les critères ACR 2010) colligés dans un département de rhumatologie. L’atteinte pulmonaire a été définie si présence de signes cliniques ou radiographiques ou scanographiques de poumon rhumatoïde. Les patients ont été répartis en deux groupes : groupe 1 : 38 patients sans atteinte pulmonaire et groupe 2 : 10 patients avec atteinte pulmonaire.

Résultats

Il s’agissait de 48 patients âgés en moyenne de 53 ans [23–81 ans] dont 77 % sont des femmes. La majorité (93,7 %) des patients n’avaient pas d’antécédents pulmonaires et 18,8 % d’entre eux étaient tabagiques. L’atteinte pulmonaire était notée dans 20,87 % des cas (n=10) et symptomatique dans tous les cas. La symptomatologie respiratoire était dominée par : la dyspnée dans 88,9 % des cas, une toux sèche chronique dans 4,2 % des cas et une douleur thoracique dans 4,2 % des cas. La durée moyenne d’évolution de la maladie était plus élevée chez les patients tabagiques mais la différence n’était pas statistiquement positive (6 vs 8 années ; p=0,57). Une tomodensitométrie et une exploration fonctionnelle respiratoire ont été pratiquées chez tous les patients ayant une localisation pulmonaire. L’atteinte pulmonaire avait nécessité une prise en charge spécifique dans un seul cas par l’administration du rituximab (anticorps monoclonal) avec bonne efficacité, alors que dans les autres cas les patients avaient reçu les mêmes molécules (corticoïdes : G1=82 % vs G2=80 % ; méthotrexate : G1=90 % vs G2=80 %). L’administration du méthotrexate avait nécessité une hospitalisation chez le deuxième groupe alors que celle-ci n’était pas indiquée chez les patients du premier groupe. La réponse thérapeutique était meilleure chez les patients sans atteinte pulmonaire mais sans différence significative : réponse bonne G1=60 % vs G2=50 % ; p=0,6.

Conclusion

L’atteinte pulmonaire au cours de la PR implique une vigilance plus importante quand à la prescription du méthotrexate qui est l’immunosuppresseur de choix au cours de rhumatisme et parfois des traitements spécifiques notamment biologiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A121 - janvier 2017 Retour au numéro
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