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Le manque de sommeil peut-il influencer le déroulement de la spirométrie ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.329 
R. Kammoun , S. Rekik, H. Zouari, L. Triki, I. Kammoun, K. Masmoudi
 CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les explorations fonctionnelles respiratoires EFR nécessitent d’effort et de bonne coopération. Celles-ci peuvent être influencées par plusieurs facteurs exogènes. Le manque de sommeil est souvent connu comme prédicteur d’irritabilité, de mal concentration et d’épuisement. Notre objectif est d’évaluer l’influence de ce manque du sommeil sur le déroulement de l’EFR en particulier la pléthysmographie.

Méthodes

Nous avons procédé à une étude transversale comparative colligeant 31 patients âgés plus de 35 ans. Ces derniers ont été répartis en deux groupes selon le nombre d’heure du sommeil (nbre HS) la veille d’exploration. Ainsi le groupe 1 (G1) dont le nbre HS<6h est composé de 11 patients (4 femmes+7 hommes) et un groupe 2 (G2) dont le nbre HS6h est composé de 20 patients (9 femmes+11 hommes). Tous les participants ont bénéficié d’une pléthysmographie indiquée par leurs pneumologues.

Résultats

Les deux groupes G1 et G2 ont été appariés selon le genre. Le G1 a été caractérisé par la fréquence des sujets âgés (>65ans) 72 % contre 35 % du G2 (p<0.05). L’âge moyen a été de 67 ans pour G1 vs 59.5 ans pour G2. Le sommeil chez ce groupe G1 a été fractionné avec un nombre de réveil nocturne en moyenne 2.5 fois vs 1.2 fois pour G2 avec (p<0.05). Il n’existe pas de différence significative entre les deux groupes concernant leurs connaissances sur la spirométrie et le nombre de sa réalisation auparavant. L’heure de la réalisation du test a été différente entre les deux groupes. Les patients du G2 ont été plus matinales par rapport ceux du G1. Soixante-quinze pour cent des sujets du G2 ont bénéficié de leurs tests avant 9heures du matin contre 54 % du G1 (0.05<p<0.1). Avant sa réalisation, l’exploration a été préjugée comme facile chez 36 % patients du G1 contre 35 % du G2. Cependant, après son exécution, 50 % patients du G1 ont noté la présence des difficultés contre 70 % du G2 avec (p<0.05). Sur le plan psychologique, aucun patient du G1 n’a eu un sentiment de peur contre 75 % du G2 avec une différence significative (p<0.05). Sur le plan cognitif, tous les patients du G1 ont compris les instructions du technicien contre 85 % du G2 (0.05<p<0.1). Aucun patient du G1 n’a été non ou peu coopérant contre 4 sujets du G2 (p<0.05).

Conclusion

Contrairement à ce qui est attendu, le manque du sommeil n’a pas d’influence sur le déroulement de la pléthysmographie. Un sommeil irrégulier discontinu peut être un prédicteur d’un déconfort physique pour le patient mais pas un mauvais déroulement de l’exploration.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A139-A140 - janvier 2017 Retour au numéro
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