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Consultation d’aide au sevrage - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.434 
N. Boutahiri
 Service de pneumologie CHU Hassan II, Fès, Maroc 

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Résumé

Introduction

L’impact de l’arrêt du tabac est clairement démontré en termes de mortalité comme morbidité. Une aide au sevrage tabagique s’avère indispensable afin d’accompagner le fumeur dans sa tentative d’arrêt.

Méthodes

Notre étude est rétrospective, portant sur 83 fumeurs suivis en consultation d’aide au sevrage au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès sur une période de janvier 2015 au mois d’août 2016.

Résultats

La moyenne d’âge de nos patients est de 46ans majoritairement de sexe masculin (12H/1F). Trente-huit pour cent ont un niveau d’étude moyen à élevé. Cinquante-six pour cent ont consulté d’eux-mêmes, la moitié de ces patients ont des symptômes respiratoires motivant leur consultation. Vingt-cinq pour cent de nos patients ont une BPCO avec découverte d’un cas de néopulmonaire au cours du suivi. Quarante-quatre pour cent des consultants ont commencé à fumer pendant l’adolescence et la forme de tabac utilisé est la cigarette pour 82 de nos patients avec une consommation d’au moins 1p/j chez 61 % des cas et des frais de consommation allant de 10 à 100DH/j. Des tentatives d’arrêt précédentes sans aide médicale sont rapportées par 63 % et la plupart des raisons d’échec étaient en rapport avec des situations de stress. Au total, 54 % avaient des ATCD d’autres habitudes toxiques (cannabisme et/ou alcoolisme) et 80 % ne pratiquent aucune activité physique avec une consommation importante de café. Le ressentiment de l’importance du sevrage est remarqué chez 92 % des consultants, 54 % sont confiants de pouvoir arrêter et 52 % ont une forte dépendance. Le score HAD calculé est revenu pathologique chez 18 % des consultants dont 33 % sont adressés en consultation psychiatrique. Le counselling est l’étape la plus importante dans notre prise en charge portant sur l’information du patient sur les méfaits du tabac, le changement des habitudes et les mesures comportementales ; avec instauration du traitement chez 48 % (substituts nicotiniques et 2 cas mis sous bupropion). Le suivi des patients au cours de notre étude trouve : 8 cas de sevrage réussi, 17 cas en cours de sevrage, 4 cas de sevrage non réussi, 2 cas de rechute et 52 cas perdus de vue.

Conclusion

Le tabagisme est une addiction : le sevrage est difficile et se caractérise souvent par l’abandon et les rechutes. Les actions nécessaires pour réduire le taux d’échec doit s’articuler essentiellement autour de 3 axes majeurs : La réduction du nombre de perdus de vue, le renforcement de la collaboration autour de la prise en charge et la réalisation d’une étude plus approfondie des facteurs de succès et d’échec du sevrage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A184 - janvier 2017 Retour au numéro
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