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Pneumocoque et transplantation pulmonaire. Expérience monocentrique - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.438 
C. Picard 1, , L. Beaumont 1, E. Farfour 2, A. Hamid 1, B. Douvry 1, S. De Miranda 1, D. Grenet 1, A. Roux 1
1 Service de pneumologie et groupe de transplantation pulmonaire, Suresnes, France 
2 Service de microbiologie, Suresnes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le risque d’infection à Streptococcus pneumoniae (Sp) est majoré après transplantation d’organe justifiant une recommandation de vaccination préalable [1]. Après transplantation pulmonaire (TP), les séries de pneumopathies infectieuses, majoritairement consacrées à la période postopératoire, rapportent peu de cas d’infection à Sp. Nous avons analysé les cas d’isolement de ce germe dans notre centre.

Méthodes

Il s’agit d’une analyse rétrospective descriptive monocentrique sur la cohorte de 538 receveurs de TP suivis entre le 01/01/2010 et le 01/09/2016. Le critère d’inclusion est la présence de Sp dans un prélèvement bactériologique et/ou la présence vérifiée d’un antigène urinaire positif. L’analyse des données cliniques, biologiques et des patients est descriptive.

Résultats

Sp est isolé 83 fois chez 60 patients dans un délai médian de 7,5 mois post-TP. Parmi ceux ci, Sp est isolé en postopératoire immédiat dans 12 cas (donneur 7 cas, receveur 2 cas, acquisition nosocomiale 3 cas). Les souches sont sensibles, intermédiaires et résistantes à l’ampicilline dans respectivement 89,8 et 3 % des cas. Neuf des 60 patients (15 %) ont un tabagisme actif post-TP lors de l’isolement. Vingt et un patients restent asymptomatiques, 12 présentent une bronchite aiguë et 27 au moins un épisode de pneumopathie. L’incidence des pneumopathies est de 1,72 pour 100 patients-année, supérieure dans les 2ans post-TP. Une co-infection virale est présente dans 29 % des cas. Une admission en soins intensifs est nécessaire dans 19 % des cas. La mortalité est nulle. L’utilisation depuis 3ans de la vaccination anti-pneumococcique conjuguée puis polysaccharidique post-TP coïncide avec une diminution de la fréquence des isolements de Sp. Parmi les patients présentant une pneumopathie, aucun n’avait reçu une vaccination conforme aux recommandations.

Conclusion

Bien que rétrospective et sans groupe témoin comparatif, cette étude souligne la fréquence non négligeable des infections à Sp après TP. La possibilité d’isolements dans le période périopératoire, la précocité de la colonisation post-TP, de la survenue des pneumopathies et la co-incidence entre une politique vaccinale plus intensive et la réduction des isolements sont autant d’éléments en faveur la vaccination combinée avant la greffe.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A186 - janvier 2017 Retour au numéro
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