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Les problématiques chirurgicales du goitre plongeant : à propos de 11 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.439 
F.-Z. Ammor , R. Sani, L. Bellirej, I. Issouffou, H. Harmouchi, M. Lakranbi, Y. Ouadnouni, M. Smahi
 Centre hospitalier universitaire Hassan II, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les goitres plongeants posent des problèmes de définitions, de diagnostic ainsi que thérapeutique. Le but de ce travail est de décrire la particularité de leur prise en charge, tout en soulignant les difficultés chirurgicaux ainsi les complications postopératoires.

Méthodes

Étude rétrospective descriptive menée sur 7,5ans.

Résultats

Il s’agissait de 11 patients, ayant un âge moyen de 56,7ans et dont 82 % était de sexe féminin. Une notion de chirurgie thyroïdienne antérieure a été notée chez 4 patients. En dehors d’une découverte fortuite dans 2 cas, le motif de consultation était dominé par des signes respiratoires (douleurs thoraciques+dyspnée) dans 6 cas, et l’apparition d’une masse cervicale antérieure (3 cas), qui a disparu après 2ans d’évolution dans un cas. L’examen clinique notait une masse cervicale (2 cas) ; sans signes de compression, ni de dysthyroïdie clinique. La TDM thoracique a permis de confirmer le caractère plongeant du goitre ; et qui était dans 55 % des cas rétrovasculaires. L’échographie cervicale objectivait un goitre multi-hétéronodulaire sans signe de malignité. Tous les patients étaient en euthyroïdie biologique. La voie d’abord était : thoracique par thoracotomie postérolatérale droite (4 cas), cervicale par cervicotomie (4 cas) et double par cervico-manubriotomie (3 cas). Les gestes réalisés étaient : une thyroïdectomie totale (7 cas) et une totalisation d’une thyroïdectomie antérieure (4 cas). L’examen anatomo-pathologique a confirmé la bénignité du goitre dans tous les cas. En postopératoire immédiat, un seul patient a présenté un hématome cervical nécessitant une reprise chirurgicale, sans aucun cas de trachéomalacie. Une dysphonie postopératoire a été notée chez 2 patients, nécessitant un control nasofibroscopique, qui a objectivé une paralysie récurrentielle unilatérale transitoire après une cure de corticothérapie orale. Le bilan thyrocalcique postopératoire a objectivé une hypocalcémie nécessitant une supplémentation calcique orale dans 5 cas. Tous les patients ont été mis sous traitement hormonal substitutif, avec une bonne évolution pendant un recul moyen 10,75 mois.

Conclusion

La chirurgie du goitre plongeant reste précaire que celle du goitre cervical. La TDM thoracique reste l’examen clé pour une bonne exploration lésionnel ; permettant la réalisation d’une chirurgie bien réglée et codifiée. La voie thoracique s’impose lors d’une impossibilité d’accouchement du goitre du fait de son volume, ce qui met en valeur la prise en charge précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A186-A187 - janvier 2017 Retour au numéro
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