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Prise en charge et coûts du mésothéliome pleural en France : analyse d’une cohorte nationale - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.457 
J.B. Assie 1, , C. Chouaid 1, P. Andujar 1, C. Blein 2, C. Tournier 2, A. Vainchtock 2, A. Scherpereel 3, I. Monnet 1, J.C. Pairon 1
1 Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Paris, France 
2 CEMKA, Bourg-La-Reine, France 
3 Hôpital Albert Calmette, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les objectifs de cette étude sont de déterminer les modalités de prise en charge et le coût du mésothéliome pleural malin (MPM) en France et de rechercher d’éventuelles associations entre cette prise en charge et un index de précarité et de densité de population.

Méthodes

L’analyse, réalisée à partir des données du PMSI sur tous les nouveaux cas de MPM diagnostiqués en 2011 et 2012, porte sur les caractéristiques démographiques, les co-morbidités, les modalités thérapeutiques, la survie globale (modèle de Cox) et d’analyser cette prise en charge en fonction de la densité urbaine et d’un index de précarité en utilisant le code géographique de résidence des patients et les données de l’INSEE.

Résultats

Parmi les 1890 patients inclus (homme : 76 % ; âge : 73,6±10 ans, co-morbidités significatives : 84 % ; milieu urbain : 57 % ; zones de précarité : 53 %), 1 % bénéficie d’une chirurgie curative ; 65 % reçoit au moins une cure de chimiothérapie (Pemetrexed dans 72 % des cas) ; la médiane de survie est de 18,2 mois (IC 95 % : 17–19,5) ; la survie à 1 et 2 ans est de 64 et 48 % respectivement. Le coût moyen par patient est de 27,624±17,263 € (31,4 % de ce coût est liée au pemetrexed). En analyse multivariée les facteurs de mauvais pronostic sont : âge>70 ans ; insuffisances rénale ou respiratoire chroniques et le fait de ne pas recevoir de pemetrexed durant la prise en charge. Après ajustement sur l’âge, le sexe et les co-morbidités, vivre en zone rurale/semi-rurale est associé à une meilleure survie à 2 ans (HR : 0,83 ; IC 95 % : 0,73–0,94, p<0,01) ; en revanche, il n’existe pas de lien significatif entre index de précarité et survie.

Conclusion

Avec moins de 1000 nouveaux cas par an en France, le MPM a un coût non négligeable pour le système de santé français. L’âge, le sexe, certaines co-morbidités, et le lieu de vie semblent être des facteurs pronostics significatifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A194 - janvier 2017 Retour au numéro
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