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Les essais cliniques de phase précoce peuvent-ils prévoir le profil de tolérance des anticancéreux ciblés ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.459 
N. Primas, J. Abcaya, C. Mascaux, F. Barlesi
 AP–HM, CEPCM CLIP2, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les thérapies ciblées (molecular targeted agents [MTA]) diffèrent des cytotoxiques par leur mode d’action et par leur profil de tolérance. Les essais cliniques (EC) de phase 1 déterminent la dose du médicament recommandée en phase 2 et évaluent les effets indésirables (EI). Néanmoins, le profil des EC de phase 1 établi pour les cytotoxiques n’est pas optimal pour les MTA puisqu’il est difficile de déterminer leur toxicité dose-limitante ainsi que leurs toxicités retardées. L’objectif de notre étude descriptive est de savoir dans quelle mesure le design actuel des EC de phase I, anticipe correctement les EI retrouvés en phase 3 pour les MTA chez les patients atteints d’un cancer bronchique.

Méthodes

Une recherche des publications des EC de phase 1 et de phase 3 a été effectuée pour les MTA autorisés par la FDA et l’EMA du 01/01/2010 au 31/12/2015 dans l’indication cancer du poumon chez les adultes. Les publications des EC de phase 1/2 ou 2/3 et les associations avec des traitements différents entre phases 1 et 3 ont été exclues. Les MTA retenus sont : afatinib, crizotinib, nintedanib en association avec le docétaxel et nivolumab. Une comparaison a ensuite été réalisée entre les EI tous grades des EC de phase 1 et de phase 3 survenant chez ≥10 % des patients.

Résultats

Pour l’afatinib : les EI les plus fréquents tous grades (diarrhées, EI cutanés et stomatites/mucites) sont bien liés entre les EC de phase 1 et 3. Pour le crizotinib, les EI digestifs ainsi que les troubles de la vision sont bien liés entre les EC de phase 1 et 3. En revanche, l’élévation ALAT/ASAT ainsi que les neutropénies plus fréquentes dans les EC de phase 3 s’expliqueraient par le fait que tous les EI sont rapportés (reliés ou non au MTA) alors que pour les phases 1, seuls les EI reliés au MTA sont décrits. Pour le nintedanib en association avec le docétaxel, les EI sont globalement moins fréquents en phase 3. Pour le nivolumab, (EI5 % tous grades), les principaux EI cutanés, musculosquelettiques et fatigue sont bien reliés entre EC de phase 1 et 3. Les EI hématologiques s’avèrent moins fréquent en phase 3 que pour certaines études de phase 1.

Conclusion

Notre étude montre que les EC de phase précoce sont capables de bien identifier les EI des MTA les plus fréquemment rencontrés lors des phases 3. Il apparaît nécessaire de développer une harmonisation de présentation des EI afin d’assurer une lecture et une comparaison plus aisée, puisque les résultats ne sont pas présentés de manière homogène d’un journal à un autre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A195 - janvier 2017 Retour au numéro
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