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Place de l’immunothérapie dans la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules avec métastases cérébrales - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.463 
J. Bermudez , Y. Trigui, J. Biemar, M. Boucekine, C. Mascaux, F. Barlesi, P. Tomasini
 Aix-Marseille université, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’utilisation des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire est en pleine expansion dans la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques. Son efficacité et sa tolérance chez les patients atteints de métastases cérébrales reste à évaluer.

Méthodes

Dans cette étude observationnelle, les patients atteints de CBNPC ayant eu au moins une métastase cérébrale et ayant reçu un inhibiteur de point de contrôle immunitaire (anti-PD1, anti-PDL1 ou anti-CTLA4) ont été sélectionnés. Les données cliniques et biologiques ont été extraites du dossier médical informatisé après avis favorable du CEPRO. L’efficacité intracérébrale et la tolérance de l’immunothérapie ont été évaluées.

Résultats

Au total, 55 patients ont été sélectionnés. Le taux de réponse objective (TRO) intracérébrale à l’immunothérapie était de 16.7 % et le taux de contrôle (TC) intracérébral était de 43,8 %. Le TRO et le TC étaient indépendants de tout traitement local cérébral (p=0,23), du type d’immunothérapie (p=0,28), du statut tabagique (p=0,31), de l’histologie (p=0,76) et du statut mutationnel (p=0,85). En termes de tolérance, 39,9 % des patients ont développé un effet indésirable (18,5 % de toxicité endocrinienne, 11,1 % de toxicité digestive, 3,7 % de toxicité cutanée, 3,7 % de toxicité pulmonaire et 1,9 % de toxicité rhumatologique). Parmi les patients, 5,5 % ont présenté des symptômes neurologiques sous immunothérapie, indépendamment de tout traitement local cérébral (p=0,93), du type d’immunothérapie (p=0,17), du statut tabagique (p=0,78), de l’histologie (p=0,17) et du statut mutationnel (p=0,71). Au total, 3,4 % des patients ont amélioré leur symptomatologie neurologique sous immunothérapie.

Conclusion

Dans cette étude, nous avons montré que l’immunothérapie permettait le contrôle intracérébral chez près de 50 % des patients atteints de CBNPC métastatiques au niveau cérébral, avec un TRO de 16,7 %, une amélioration symptomatique occasionnelle et induit très rarement une toxicité neurologique. L’intérêt de l’immunothérapie contre les métastases cérébrales devra être confirmé par des études prospectives appropriées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A196 - janvier 2017 Retour au numéro
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