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Influence de la radiothérapie sur le contrôle des métastases cérébrales chez les patients suivis pour un carcinome bronchique non à petites cellules réarrangés ALK - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.466 
P. Mas, E. Perrot
 Pneumologie, Pierre-Bénite, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les carcinomes bronchiques non à petites cellules (CBNPC) représentent la première cause de mortalité. Les métastases cérébrales (MC) sont présentes dans 40 % des cas. La recherche systématique d’addiction oncogénique comme le réarrangement anaplastic lymphoma kinase (ALK), présent dans 6 % de ces CBNPC, a permis d’améliorer la survie globale de par leur chimiosensibilité ainsi que par leur taux de réponse aux tyrosine kinase inhibiteurs (TKI). Les MC, présentes dans 23 % des cas au diagnostic, restent un site de rechute fréquent avec 60 % des cas à 3 ans. L’objectif principal de cette étude est d’élaborer une stratégie thérapeutique sur le contrôle de ces MC en évaluant le temps de contrôle cérébral selon le type de traitement premier : local versus systémique chez ces patients ALK+ (Fig. 1).

Méthodes

Étude rétrospective de type cohorte historique, multicentrique française, de 2004 à 2016. Il s’agissait de patients suivis pour un CBNPC non épidermoïde avec MC, repartis en 2 groupes selon un appariement (1:4) sur le centre et l’année de diagnostic : patients ALK+ (IHC+ dont FISH+ dans 90 % des cas), et patients ALK sauvage (ALK−) ; sans autre addiction oncogénique à l’exception de KRAS (7,6 %) L’analyse de la survie sans progression cérébrale (SSP-C) était effectuée à partir de l’apparition de la MC jusqu’à sa ré-évolution cérébrale ou le décès en fonction de 2 variables : le statut ALK et le traitement premier réalisé : local (radiothérapie et/ou neurochirurgie) ou systémique (chimiothérapies et/ou TKI).

Résultats

Sur les 42 patients ALK+ et 168 patients ALK− inclus, la majorité avait <3 MC et étaient symptomatiques. Les médianes de SSP-C fonction du statut étaient de 15,9 mois (IC 95 % : 12,5 à 19,2) pour les ALK+ versus 8,9 mois (IC 95 % : 7,4 à 10,3) (p=0,048). Celles du fonction du traitement premier étaient de 10,8 mois (IC 95 % : 9,3 à 12,3) pour un traitement local et 8,7 mois (IC 95 % : 5,6 à 11,7) pour un traitement systémique (p=0,12). Les médianes de SSP-C fonction de ces 2 variables étaient pour les ALK+ de 10 mois (IC 95 % : 8,7 à 11,3) et 8,1 mois (IC 95 % : 5,9 à 10,3) et celles pour les ALK− de 15,9 mois (IC 95 % : 13,9 à 17,9) et 17,5 mois (IC 95 % : 12,9 à 22,1) (p=0,05) (Fig. 1). Aucune interaction entre statut ALK et traitement cérébral premier n’a été constaté (p=0,38).

Conclusion

Les SSP-C décrites montrent un meilleur contrôle cérébral chez les patients ALK+ indépendamment du premier traitement cérébral réalisé. Leur efficacité étant similaire, il n’y a pas lieu de privilégier l’un des traitements.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A198 - janvier 2017 Retour au numéro
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