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Impact psychologique du cancer bronchopulmonaire sur les proches des sujets cancéreux - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.478 
S. Abid, N. Bahloul, N. Kallel, W. Feki , N. Moussa, W.K. Rekik, I. Yangui, S. Kammoun
 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer bronchopulmonaire a un impact très lourd sur la qualité de vie du cancéreux. On a souvent étudié le retentissement du cancer sur la vie du patient sans prêter attention à son entourage et à ses proches. D’où l’idée d’évaluer l’impact du cancer bronchopulmonaire sur les parents des cancéreux.

Méthodes

Notre échantillon est composé des accompagnants des malades cancéreux, suivis au service de pneumologie au CHU Hédi Chaker Sfax, Tunisie. Ils ont répondu à un questionnaire qui évalue le fardeau que présente leur parent malade par le biais de l’échelle de ZARIT et du syndrome anxiodépressif par le questionnaire HAD.

Résultats

Notre population est constituée de 27 personnes qui ont tous un lien de parenté avec nos patients cancéreux (33 % conjoints, 52 % enfants, 15 % frère ou sœur). Une majorité féminine (70 %) a été notée, avec une moyenne d’âge de 41 ans [24–62]. En effet, nos échantillons est constitué de parents de malades cancéreux, dont la maladie évolue en moyenne depuis 6 mois, avec un retentissement important sur l’état général : PS élevé (3, 4) dans 63 % des cas. Soixante-six pour cent de la population étudiée ont estimé qu’ils sont responsables du bien-être de leurs parents, 52 % ont accompli leurs rôles par affinité et 33 % par obligation. En évaluant le sentiment ressenti envers la situation, on a trouvé la compréhension chez 26 % (n=7), l’impuissance chez 33 % (n=9), la tristesse chez 48 % (n=13) et dans 50 % (n=14) la peur de l’avenir de leurs parents. La charge d’un parent cancéreux, a été ressentie comme un fardeau sévère par une seule personne, fardeau modéré à sévère par 10 personnes (37 %), fardeau léger à modéré par 13 personnes (48 %) et un fardeau léger par 3 personnes (11 %). La médiane selon l’échelle de ZARIT était égale à 36. L’anxiété a été retrouvée chez 23 personnes (85 %), avec une médiane du score de l’anxiété égale à 14. Onze personnes étaient déprimées (41 %) avec une médiane du score de la dépression égale à 10.

Conclusion

La prise en charge d’un malade cancéreux doit comporter une attention particulière pour les aidants familiaux, qui passent par une épreuve très difficile physique et surtout psychologique. L’instauration d’un programme d’accompagnement médico-psychosocial, de soutien psychologique professionnel ou d’actions de soutien par des pairs ou des bénévoles, pour les parents des malades cancéreux s’avère nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A203 - janvier 2017 Retour au numéro
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