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Phénotype d’acétylation chez les patients tuberculeux traité par l’association de drogues fixes - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.530 
A. Ben Tkhayat, S. Ben Saad , H. Daghfous, F. Tritar
 Service de pneumologie C, hôpital Abderahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’isoniazide (INH) est un antituberculeux majeur. Son métabolisme est hépatique et la voie principale est l’acétylation dont la vitesse varie selon le profil génétique des patients. Bien que plusieurs études ont démontré que le phénotype d’acétylation lent représente un facteur de risque d’effets secondaires. En Tunisie, le phénotype d’acétylation chez les patients traités pour tuberculose active par l’association de drogues fixes (ADF) est peu connu.

Méthodes

Étude prospective ayant intéressé tous les patients hospitalisés en 2016 pour tuberculose active. Un test d’acétylation était pratiqué chez tous les patients traités par l’association de drogues fixes (H75R150Z400E275) selon les recommandations du programme national de lutte antituberculeuse (PNLT).

Résultats

Il s’agissait de 38 hommes et 42 femmes, âgés en moyenne de 41,9 ans. L’atteinte tuberculeuse était unifocale dans 59 cas (73,8 %) et multifocale dans 21 cas (26,3 %). La localisation pulmonaire était prédominante notée dans 65 cas (81,3 %). La dose moyenne d’INH administrée était 267±60mg. Le test d’acétylation à l’isoniazide avait révélé un phénotype d’acétylation lent dans 38 cas (47,5 %) avec une posologie d’INH recommandée variant entre 100mg/j et 200mg/j. Un phénotype d’acétylation rapide était noté dans 42 (52,5 %) et la posologie d’INH recommandée variait entre 250 et 350mg/j. Ainsi, la dose moyenne recommandée dans notre population était de 3,6mg/kg/j (3–4) celle-ci était comparable à celle recommandé si les patients étaient traités par le traitement dissocié (3,4mg/kg/j). Un ajustement des doses était nécessaire dans 40 cas (50 %). Un passage de la forme combiné vers la forme dissocié était nécessaire dans 35 cas (50,7 %).

Conclusion

La tuberculose présente en Tunisie un problème de santé publique, un prise en charge optimal avec adaptation des doses du traitement selon le test d’acétylation permet d’éviter certains effets indésirables, surtout hépatique et neurologique, fréquents avec la forme combiné du traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A222 - janvier 2017 Retour au numéro
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