Selon les nouvelles lignes directrices de l’OMS, un traitement antituberculeux préventif pris régulièrement permet aux patients vivant avec le VIH de se prémunir de la tuberculose qui constitue l’une des graves menaces qui pèsent sur eux. Les objectifs de ce travail étaient de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des PvVIH sous CPI et d’évaluer la tolérance à l’isoniazide.
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et multicentrique réalisée chez les PvVIH sous TARV ou non, régulièrement suivis dans 3 centres de références entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015.
Nous avons colligé, durant la période d’étude, 381 PvVih. L’âge moyen était de 41,06±12,2 ans et le sex-ratio (H/F) de 0;43. Dans 99,2 % des cas, la notion de contage tuberculeux n’a pas été retrouvée, 79,1 % étaient au stade 1 de l’OMS et 91,33 % étaient sous TARV. La durée moyenne de la CPI était de 5,9±1,9 mois. La majorité des patients (76,4 %) ont terminé leur CPI, 8 % ont été perdus de vue. Neuf cas (2,36 %) de tuberculose–maladie ont été documentés dont 5 cas dès le 1er mois de chimioprophylaxie. Douze patients (3,4 %) avaient présenté une toxicité à l’isoniazide et majoritairement des troubles neurologiques et digestifs de grade léger à modéré.
La chimioprophylaxie à l’isoniazide est une option à adopter à large échelle dans la prévention de la tuberculose chez les PvVIH au Sénégal.
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Publié par Elsevier Masson SAS.