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Facteurs associés à la mauvaise observance du traitement antituberculeux - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.533 
I. Mejri 1, , S. Ben Saad 1, H. Daghfous 1, L. Megdiche 2, F. Tritar 1
1 Pavillon C, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service IBN Nafiss, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose pose toujours un problème de santé publique surtout dans les pays du tiers monde. Malgré tous les progrès diagnostiques et thérapeutiques réalisés, la prévalence de cette maladie est en nette croissance. Ceci peut être expliqué par la mauvaise observance au traitement antituberculeux. Le but de notre travail est d’étudier les facteurs inhérents à la mauvaise observance au traitement antituberculeux.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive transversale faisant inclure 403 patients suivis pour tuberculose pulmonaire entre 2010 et 2015. Tous nos patients ont initié le traitement en milieu hospitalier selon la démarche Directly Observed Treatment Short (DOTS). Ont été recueillis toutes les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives.

Résultats

La moyenne d’âge de la population étudiée était de 40±19 ans avec une prédominance masculine (61 %). Tous nos patients ont été mis sous traitement antituberculeux au bout d’une durée moyenne de 10jours par rapport à la date de consultation. La majorité des patients (82 %) ont été mis sous la forme combinée du traitement. La prévalence des non-observants était estimée à 12 % (52 patients). Ces patients étaient plus âgés (45 ans versus 39 ans ; p=0,18), ayant un niveau éducationnel bas dans 23 % des cas, sans profession dans 35 % des cas et par conséquent sans couverture sociale dans 40 % des cas. Le tabagisme était plus fréquent chez ces patients avec une intoxication plus importante (45 PA versus 38 PA) ainsi qu’une consommation d’alcool plus fréquente (12 % vs 8 %). Les comorbidités étaient significativement associée à la non-observance au traitement antituberculeux. Les non-observants ont des antécédents d’incarcération multiple dans 9 % des cas expliquant ainsi l’interruption du traitement avec un taux de récidive de tuberculose à 15 %. Les effets indésirables étaient plus fréquents chez les patients non observants (48 % versus 26 % ; p=0,04). Par conséquent, le retard de négativation était observé chez 20 % de ces patients avec des séquelles radiologiques importants (>2/3) dans 34 % des cas. La guérison a été obtenue dans 73 % des cas chez les non-observants versus 89 % (p=0,038). L’échec thérapeutique a été observé chez 10 % des patients et l’évolution vers la résistance chez 2 patients uniquement.

Conclusion

La lutte contre l’épidémie de la tuberculose passe essentiellement par une éducation thérapeutique adéquate pour assurer une meilleure observance au traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A223 - janvier 2017 Retour au numéro
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