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La tuberculose endobronchique, une pathologie sous-estimée - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.555 
H. Snène 1, , I. Badri 1, S. Toujani 2, M. Mjid 2, D. Bejar 1, N. Ben Salah 1, Y. Ouahchi 2, N. Mehiri 1, J. Daghfous 2, M. Béji 2, J. Cherif 2, B. Louzir 1
1 Service de pneumologie allergologie, unité de recherche UR12SP06, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, CHU Mongi Slim, La Marsa, Tunisie 
2 Service de pneumologie allergologie, unité de recherche UR12SP06, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose endobronchique (TEB) est rare, son incidence serait de 5 % selon certains auteurs. Les principaux mécanismes expliquant les lésions sont la diffusion bronchogène à partir d’un foyer parenchymateux ou d’un ganglion médiastinal fistulisé. Dans certains cas, aucune atteinte parenchymateuse ou ganglionnaire n’est associée, ce qui peut réaliser des aspects trompeurs évocateurs de néoplasie bronchopulmonaire.

Méthodes

Une étude rétrospective a été menée au service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis, portant sur les dossiers des patients hospitalisés pour tuberculose (TB) de 2003 à 2016. Les cas de TEB ont été rapportés.

Résultats

Treize cas ont été colligés parmi 1737 cas de TB, soit une incidence de 0,7 %. Il s’agissait de 10 femmes et de 3 hommes. L’âge moyen était de 38,3±16,3 ans. Aucun patient n’avait des antécédents de TB et la notion de contage tuberculeux a été retrouvée chez 2 patients. Le délai de consultation moyen était de 91,1±51jours. La toux était le signe fonctionnel le plus fréquent (n=12) suivi par l’altération de l’état général (n=9) et l’hémoptysie (n=4). Les lésions décrites à la radiographie du thorax étaient des opacités alvéolaires (n=9), un infiltrat parenchymateux (n=3) et des opacités pleurales (n=3). Les recherches de BK étaient positives à l’examen direct dans 6 cas (3 cas dans les crachats et 3 cas dans le liquide bronchique). Les lésions endoscopiques rapportées à la fibroscopie bronchique étaient un bourgeon endobronchique (n=4), une coulée endobronchique blanchâtre (n=4), une muqueuse infiltrée inflammatoire (n=4) et des nodosités sous-muqueuses en tâches de bougie (n=1). Le diagnostic a été confirmé histologiquement par biopsie bronchique dans 9 cas et bactériologiquement dans 4 cas. Le délai diagnostique global moyen était de 117±74jours. La prise en charge thérapeutique était basée sur le traitement antituberculeux associé à une corticothérapie per os dans 6 cas. L’évolution était favorable chez 11 patients avec un recul moyen de 26,4±37 mois et 2 patients sont en cours de traitement.

Conclusion

Le délai diagnostique de la TEB est long vu que les bacilloscopies sont souvent négatives dans ces cas. Par ailleurs, le traitement antituberculeux ne permet pas de prévenir les sténoses dans les formes bourgeonnante et caséeuse active. De ce fait, l’indication de l’endoscopie bronchique doit être large pour poser un diagnostic endoscopique et sélectionner les cas où une corticothérapie per os est indiquée pour améliorer le pronostic fonctionnel.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A231 - janvier 2017 Retour au numéro
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