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Les facteurs prédictifs d’exacerbation chez des patients atteints de dilatations de bronches diffuses - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.621 
D. Béjar 1, , S. Toujani 2, M. Mjid 2, J. Cherif 2, N. Ben Salah 1, H. Snène 1, I. Badri 1, Y. Ouahchi 2, N. Mehiri 1, J. Daghfous 2, B. Louzir 1, M. Beji 2
1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, hôpital Mongi Slim, 2045 La Marsa, Tunis, Tunisie 
2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, UR12SP06, service de pneumologie, hôpital La Rabta, 1007 Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les exacerbations aiguës chez les patients atteints de dilatations de bronches diffuses sont fréquentes et ont un grand impact sur les dépenses de soins de santé publique. Le but de notre étude est de déterminer les facteurs prédictifs d’exacerbations fréquentes dans un groupe de patients atteints de DDB diffuses.

Méthodes

Nous avons inclus 85 patients atteints de DDB diffuses confirmées par tomodensitométrie thoracique, hospitalisés au service de pneumologie La Rabta, Tunis, entre 2010 et 2015. À l’inclusion, nous avons colligé les données sociodémographiques, cliniques et fonctionnelles de tous les patients à l’état stable de la maladie. Ensuite, nous avons comparé ces caractéristiques entre 2 groupes : groupe 1 (G1) exacerbateurs fréquents (≥2 exacerbations/an) et groupe 2 (<2 exacerbations/an) (G2).

Résultats

Nous avons inclus 85 patients (G1=42, G2=43). L’âge moyen était respectivement de 56,7 ans et 64,8 ans. Le sex-ratio était identique pour les 2 groupes. La durée moyenne d’évolution de la maladie en mois était de : G1=11,1±14 ; G2=5,3±10,1. L’analyse univariée a montré que le risque d’exacerbations fréquentes était significativement corrélé à un âge plus jeune (p=0,002), à une durée plus longue d’évolution de la maladie (p=0,006), ainsi qu’à la présence d’une polypnée (G1=90 % ; G2=41 % ; p=0,002), d’anomalies à l’auscultation pulmonaire (G1=90 % ; G2=74 % ; p=0,05), d’images aréolaires à la radiographie du thorax (G1=55 % ; G2=77 % ; p=0,03). La colonisation à pyocyanique était significativement plus fréquente (G1=32 % ; G2=0 % ; p=0,01). Un volume expiratoire maximum seconde (VEMS)30 % (G1=36 % ; G2=14 %) p=0,02, une capacité vitale forcée (CVF)50 % (G1=62 % ; G2=37 % ; p=0,03) ; une PaO260mmHg (G1=67 % ; G2=43 % ; p=0,005) ; Pa CO2>44mmHg (G1=62 % ; G2=40 % ; p=0,04) était corrélés aux exacerbations fréquentes des DDB. Une hypertension artérielle pulmonaire était significativement plus fréquente dans ce groupe (G1=66 % ; G2=25 % ; p=0,04). Ni le tabac ni l’association d’autres comorbidités n’avaient d’impact significatif sur la fréquence des exacerbations.

Conclusion

Notre étude a démontré que le jeune âge, la durée d’évolution de la maladie, la présence de manifestations cliniques et radiologiques, une fonction respiratoire altérée ainsi qu’une HTP pouvaient être des facteurs prédictifs d’exacerbations des bronchectasies diffuses.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A255 - janvier 2017 Retour au numéro
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  • Profil étiologique et prise en charge des dilatations de bronches diffuses
  • S. Toujani, D. Béjar, N. Ben Salah, H. Snène, J. Cherif, M. Mjid, I. Badri, Y. Ouahchi, N. Mehiri, J. Daghfous, B. Louzir, M. Beji
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