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La sécurité des ?-agonistes à longue durée d’action dans l’asthme en vie réelle : les données Astrolab en France et au Royaume-Uni - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.057 
E. Van Ganse 1, , N. Texier 2, L. Laforest 1, S. Herbage 1, F. Jacoud 1, A. Dima 3, M. Ferrer 4, M. De Bruin 5, G. Astrolab 6
1 Lyon Pharmaco-Epidemiology Unit (PELyon), EA 7425 Health services and performance research (HESPER), Claude Bernard Lyon 1 University, Lyon, France 
2 Kappa santé, Paris, France 
3 Amsterdam School of Communication Research ASCoR, University of Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas 
4 IMIM, Hospital del Mar Medical, Research Institute, Barcelone, Espagne 
5 Amsterdam School of Communication Research ASCoR, University of Amsterdam, Aberdeen Health Psychology Group, University of Aberdeen, Aberdeen, Grande-Bretagne 
6 Astrolab, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La sécurité des ß-agonistes à longue durée d’action (BALDA) reste une question dans l’asthme. Le projet européen Astrolab visait à évaluer le risque d’exacerbation de l’asthme (SAEx) chez les patients recevant des BALDA en association fixe (AF) avec des corticoïdes inhalés (CI), et chez les patients recevant des BALDA en association libre ou en monothérapie.

Méthodes

Des patients asthmatiques persistants âgés de 6 à 40ans ont été inclus en France et au Royaume-Uni, sur base d’une prescription d’au moins 6mois de l’un des 4 traitements suivants : CI sans BALDA, BALCA sans CI, BALDA et CI en association libre, et BALDA et CI en AF. Les patients ont été suivis de façon prospective sur un minimum de 12 mois, avec une collecte de données sur l’exposition aux traitements et sur la survenue de SAEx (prise de corticoïdes oraux et/ou contacts médicaux non programmés pour asthme) par des interviews téléphoniques tous les 4 mois et des sms mensuels. Des modèles mixtes linéaires généralisés ont été utilisés pour évaluer le risque de SAEx au cours du suivi, selon l’exposition en fonction du temps aux BALDA seuls ou aux BALDA associés au CI en AF, après ajustement sur la sévérité de l’asthme et sur les traitements concomitants.

Résultats

À l’inclusion, parmi les 908 patients inclus (âge moyen=21,8 ans ; 46,6 % de femmes ; 44 % d’enfants/adolescents ; 82 % de patients français), 59,0 % étaient sous AF, 28,9 % sous CI sans BALDA, 9,1 % sous BALDA et CI en association libre, et 3,0 % sous BALDA sans CI. Après ajustement, une augmentation non significative du risque de SAEx a été observée pour les patients exposés aux BALDA en association libre ou en monothérapie dans les 7 derniers jours (OR=1,22 ; IC95 %=[0,73–2,03]). Le risque pour les AF était très proche de 1 (OR=1,02 ; IC95 %=[0,78–1,33]). Le risque de SAEx était plus élevé chez les patients français que chez les patients anglais, (OR=1,82 ; IC95 %=[1,22–2,94]), ainsi que chez les femmes (OR=1,41 ; IC95 %=[1,01–1,80]), et les jeunes enfants (OR=1,42 ; IC95 %=[1,07–1,88]).

Conclusion

Une augmentation de 24 % du risque de SAEx a été observée pour les patients exposés aux BALDA en association libre ou en monothérapie (augmentation non statistiquement significative du fait des effectifs limités dans les groupes BALDA). Les données Astrolab suggèrent que, en vie réelle, les AF ont un profil de sécurité satisfaisant, alors que la sécurité des BALDA en monothérapie ou en association libre reste à vérifier sur un plus grand nombre de patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A27 - janvier 2017 Retour au numéro
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