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Le score d’Epworth est difficilement applicable en Afrique subsaharienne, même en milieu urbain - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.691 
R. Bassogbag 1, , M. Massongo 1, C. Ekono Bitchong 2, A. Tchamé Watou 1, E. Afané-Ze 3
1 Hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 
2 Université de Douala, Yaoundé, Cameroun 
3 Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’échelle de somnolence d’Epworth a été publiée en 1991 au terme d’une étude sur une population américaine. Son utilisation est aujourd’hui universelle dans l’évaluation de la somnolence diurne excessive, mais semble rencontrer des écueils dans les régions à faible revenu et/ou à faible taux d’alphabétisation. Notre objectif était de vérifier l’applicabilité de cet outil dans une population urbaine d’Afrique subsaharienne.

Méthodes

L’étude était transversale descriptive, menée de novembre 2015 à mai 2016, auprès de sujets adultes recrutés de façon aléatoire dans des bureaux et des rues de quatre quartiers de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, pays d’Afrique centrale. Les données sociodémographiques des sujets étaient recueillies et tous étaient soumis au questionnaire d’Epworth. Ce questionnaire évalue le risque de somnolence pendant la journée (classé par niveaux croissants de 0 à 3), dans 8 situations habituelles incluant la lecture, la conduite automobile, l’usage des transports en commun, les périodes d’inactivité, l’opportunité de sieste, la fin de repas, la télévision ou le cinéma, la conversation téléphonique ou physique. Les items non applicables étaient notés pour chaque sujet, leur nombre et leur distribution étaient étudiés.

Résultats

Au total, 400 sujets étaient recrutés, ils résidaient tous en zone urbaine (69,5 %) ou semi-urbaine (31,5 %). Soixante pour cent étaient travailleurs de bureaux ou salariés. La principale difficulté de réponse concernait l’item 8 (somnolence au volant de sa voiture en cas d’immobilisation), qui n’était pas applicable pour 237 (59,2 %) sujets. L’item 1 (lecture) était non applicable chez 1 (0,25 %) sujet et l’item 4 (passager de transport commun) chez 3 (0,75 %) sujets. Dans l’ensemble, 239 (59,7 %) sujets n’ont pas pu répondre à tous les items, dont 236 avaient 1 item non applicable, 2 en avaient 2 et 1 en avait 3.

Conclusion

Plus de la moitié des sujets dans cette population urbaine et lettrée d’Afrique n’ont pas pu répondre convenablement au questionnaire d’Epworth. Cette proportion pourrait être plus importante en milieu rural. Il paraît licite de développer des outils d’évaluation de la somnolence adaptés et applicables dans cette région.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A281 - janvier 2017 Retour au numéro
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