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Étude des facteurs de risque d’acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.062 
S. Metche 1, , J. Derelle 2
1 EFR pédiatrique, Vandoeuvre-Les-Nancy, France 
2 Service de médecine infantile, pneumologie pédiatrique, CRCM pédiatrique, CHRU Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La primo-détection de Pseudomonas aeruginosa (PA) dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose marque un tournant dans l’histoire de la maladie. L’origine de cette acquisition reste controversée. L’objectif de cette étude est d’identifier des facteurs environnementaux influençant la primo-détection précoce à PA durant les deux premières années de vie chez les enfants atteint de mucoviscidose.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique chez 129 patients agés de 2 à 22ans suivis au CRCM pédiatrique du CHRU de Nancy. Un questionnaire environnemental a été distribué à l’ensemble des parents des patients. Notre population a été divisée en un groupe de 34 patients ayant eu une primo-détection à PA précoce avant l’âge de 2ans et un groupe de 95 patients n’ayant pas eu de primo-détection à PA.

Résultats

Le groupe de patients ayant eu une primo-détection précoce à PA avait significativement un diagnostic de mucoviscidose plus précoce (1,5mois vs. 23,4mois ; p=0,0017). Ils étaient plus souvent diagnostiqués suite au dépistage néonatal (14,7 % vs. 6,4 % ; p=0,0453). Le chlore sudoral était plus élevé au diagnostic (104,1mmol/l vs 88mmol/l ; p=0,0222). Ils étaient plus fréquemment homozygote pour la mutation F508del (61,8 % vs. 40,9 % ; p=0,0452). Ils avaient également un nombre plus élevé de bactéries dans leurs sécrétions respiratoires (1,8 vs. 1,3 ; p=0,0317), de Staphylocoque aureus meticilline sensible (60 % vs. 33,7 % ; p=0,0177) et d’Haemophilus influenzae (80 % vs. 51,6 % ; p=0,0061). Il ne ressort pas de facteurs environnementaux intérieurs et/ou extérieurs corrélés avec l’acquisition précoce de PA.

Conclusion

Nous n’avons pu retrouvé de facteur de risque environnemental de primo-détection précoce à PA. Malgré cela, la source de PA primitive se trouverait bien dans l’environnement quotidien des patients atteints de mucoviscidose étant donné son habitat aquatique. La contamination est certainement plurifactorielle quel que soit l’âge. Les limites de cette étude nécessitent d’être prudent quant aux résultats. Les règles d’hygiène préconisés dans le cadre de la prise en charge globale de la mucoviscidose ne doivent pas devenir une obsession ou empêcher les parents de patients de vivre une vie sociale la plus normale possible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A31 - janvier 2017 Retour au numéro
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