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Intolérance majeure au traitement antituberculeux, à propos de 105 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.075 
M. Ahmed Azi, F. Keriou, A. Moumeni
 Service de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement antituberculeux a révolutionné la prise en charge de la maladie tuberculeuse depuis son instauration dans les années 50, cependant il reste redoutable tant en forme associée que dissociée, pouvant être responsable de complications graves telles les réactions immuno-allergiques type œdème de Quincke, ou plus fréquemment les hépatites toxiques qui peuvent même être fatales.

Méthodes

Notre étude est rétrospective, portant sur 105 cas colligés dans le service de pneumologie ayant été hospitalisés pour une intolérance majeure au traitement anti-tuberculeux sur une période de 32mois (janvier 2014–août 2016).

Résultats

Une majorité féminine est constatée, avec 90 femmes pour 15 hommes, l’âge moyen est de 38ans. La tuberculose extra-pulmonaire surplombe le lot, avec 77 cas contre 28 pour la tuberculose pulmonaire. Parmi ces TEP, la localisation ganglionnaire est la plus fréquente avec 48 cas, suivie par la pleurale avec 12 cas, puis la miliaire et la tuberculose péritonéale avec chacune 4 cas, l’intestinale 3 cas, le mal de Pott, la localisation urogénitale et les parties molles ont chacun 2 cas. Les effets secondaires sont différents mais l’hépatite toxique est de loin la plus retrouvée avec 72,3 % des cas, l’hypersensibilité cutanée généralisée 18,1 %, troubles digestifs excessifs 4,76 %, purpura thrombopénique 3,8 % et un cas d’œdème de Quincke soit 0,95 %. Malheureusement, on a déploré trois cas de décès suite à une intolérance hépatique, type cytolyse, comptabilisés parmi les cas d’hépatites toxiques. Dans la recherche des facteurs prédisposant, 5 malades avaient un bilan pré-thérapeutique perturbé, 5 étaient éthyliques, 1 cas de cirrhose du foie et 6 malades ont été victimes de surdosage médicamenteux. Ces complications sont survenues à 74,25 % lors de la phase d’attaque où le traitement associe trois à quatre antibiotiques.

Conclusion

Les antibiotiques anti-bacillaires sont loin d’être dénudés de tout risque pour les malades tuberculeux, durant les hospitalisations, différentes décisions ont été prises quant à l’arrêt définitif ou provisoire du traitement, changement du protocole standardisé ou la pratique d’un schéma de désensibilisation. Toutefois, la surveillance étroite de tout malade soumis au traitement antituberculeux est de mise quel que soit l’âge du patient, ses antécédents ou la forme de sa tuberculose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A36-A37 - janvier 2017 Retour au numéro
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