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La tuberculose multirésistante chez le personnel de santé à Conakry : à propos de 9 observations - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.074 
B.-D. Diallo 1, , Y.-M. Olatoundji 1, O.-H. Diallo 1, M.-D. Barry 2, L.-M. Camara 1, O.-Y. Sow 1
1 Service de pneumologie, hôpital Ignace Deen, Conakry, Guinée 
2 Laboratoire national de référence des mycobactéries, Conakry, Guinée 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose multirésistante est une infection par une souche de Mycobacterium tuberculosis, résistante au moins à l’isoniazide et à la rifampicine. Sa prise en charge nécessite en plus du traitement médicamenteux, d’importantes mesures de contrôle de l’infection notamment en milieu de soins.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de type descriptif de 8ans (du 1er janvier 2008 au 31 mars 2016) conduite au LNR des mycobactéries de Conakry. Tous les cas de TBMR diagnostiqués chez le personnel de santé ont été colligés et analysés.

Résultats

Durant la période d’étude, neuf cas de tuberculose multirésistante (TBMR) chez le personnel de santé ont été notés : 2 médecins, 2 internes en médecine, 2 étudiants en médecine, un infirmier, un biologiste et un agent administratif. Il s’agissait de 2 femmes et 7 hommes avec un âge moyen de 40,55ans Parmi eux, 7 patients avaient un antécédent de tuberculose et 2 présentaient une résistance primaire. On a noté 6 cas de résistance à l’ensemble des antituberculeux prémière ligne contre 2 cas de résistance à la rifamicipe et à l’isoniazide seuls et un cas de résistance à la rifampicine (gène Xpert) dont les tests de sensibilité étaient en cours. Un seul patient était VIH positif. Pour l’ensemble des 9 cas de TBMR enregistrés, 8 patients ont reçu le traitement antituberculeux de seconde ligne et un patient a refusé le traitement. Pour les 8 patients traités, des informations ont été obtenues : 3 guérisons, 2 perdus de vue et 3 patients étaient encore sous traitement. La majorité des patients avaient arrêté le travail : 7 cas tandis que 2 ont continué leur activité professionnelle. Le motif d’arrêt était majoritairement dû à des mesures de contrôle de l’infection tuberculeuse (56 %) puis dans 37 % des cas à cause de la gravité de l’état clinique.

Conclusion

La TBMR chez le personnel de santé est une situation grave de par le risque non négligeable de transmission de la maladie notamment en milieux de soins. Il est indispensable de renforcer les mesures de lutte contre l’infection tuberculeuse en milieu de soins et de faire bénéficier au personnel chargé de la prise en charge de la tuberculose d’un suivi médical régulier.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A36 - janvier 2017 Retour au numéro
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