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Facteurs prédictifs de sévérité et de non-contrôle de l’asthme en cas de rhinite allergique associée - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.089 
H. Snène 1, , I. Badri 1, N. Ben Salah 1, S. Toujani 2, D. Bejar 1, M. Mjid 2, M. Slama 1, Y. Ouahchi 2, J. Daghfous 2, N. Mehiri 1, B. Louzir 1, J. Cherif 2, M. Béji 2
1 Université de Tunis El Manar, faculté́ de médecine de Tunis, CHU Mongi Slim, service de pneumologie allergologie (unité de recherche UR12SP06), La Marsa, Tunisie 
2 Université de Tunis El Manar, faculté́ de médecine de Tunis, CHU La Rabta, service de pneumologie allergologie (unité de recherche UR12SP06), Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme s’associe fréquemment à une rhinite allergique qui n’est pas toujours traitée. L’impact de cette dernière sur le contrôle de la maladie asthmatique et la qualité de vie de l’asthmatique a fait l’objet de plusieurs travaux. Le but de notre travail était de déterminer les facteurs prédictifs de sévérité de la maladie asthmatique et de son non-contrôle.

Méthodes

Durant 6 mois, une étude transversale a été menée au service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis, intéressant les patients suivis pour asthme avec rhinite allergique. Tous les malades ont eu une spirométrie et des tests cutanés aux pneumallergènes les plus courants. L’étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 17.0.

Résultats

Cent-quatre patients ont été colligés (sex-ratio H/F=0,6). L’âge moyen était de 47,7±17 ans. Le niveau socioéconomique était bas dans 32 % des cas. Le tabagisme passif et actif ont été retrouvés dans respectivement 27 et 62 % des cas. L’asthme était intermittent dans 20 % des cas, persistant léger dans 51 %, persistant modéré dans 24 % et persistant sévère dans 5 %. La maladie asthmatique était contrôlée dans 53 % des cas, partiellement contrôlée dans 42 % et non contrôlée dans 5 %. Le VEMS moyen était de 2 391±798ml (82±23 %). La rhinite était permanente dans 33 % des cas et modérée à sévère dans 60 % (dont 59 % étaient sous corticothérapie par voie nasale avec un taux de contrôle de 20 %). Le taux de non-contrôle de la rhinite (sous corticothérapie nasale) qu’elle soit légère, modérée ou sévère était de 62 %. Les tests cutanés étaient positifs dans 73 % des cas. La sévérité de l’asthme était corrélée de façon statistiquement significative à l’âge (p=0,019) et à l’allergie aux herbacés (p=0,011). Le non-contrôle de la maladie asthmatique était corrélé de façon statistiquement significative aux conditions socioéconomiques basses (p=0,014), à la présence d’une allergie alimentaire (p<0,001), au caractère modéré à sévère de la rhinite (p=0,021) et à la sévérité de la maladie asthmatique (p<0,01). Cependant, le non-contrôle de la rhinite était associé à la toux chronique (p=0,017) et à la sensation d’oppression thoracique (p=0,038) mais pas à la sévérité ou au non-contrôle de la maladie asthmatique.

Conclusion

L’asthme et la rhinite sont deux pathologies inflammatoires qui s’aggravent mutuellement et particulièrement quand il existe un terrain allergique. L’équilibre de l’une est dépendant du contrôle de l’autre tout en agissant sur tous les facteurs environnant particulièrement les pneumallergènes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A42 - janvier 2017 Retour au numéro
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