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Tolérance hémodynamique à l’instauration d’une ventilation non invasive chez les adultes présentant un syndrome d’apnées centrales du sommeil à fraction d’éjection systolique préservée - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.102 
A. Robinot 1, R. Wanono 2, D. Fouassier 3, B. Touraut 2, H. Benzaquen-Forner 3, J. Frija-Masson 2, , M.-P. D’Ortho 1
1 DHU PROTECT, Inserm U1141, université Paris-Diderot, Sorbonne-Paris-Cité et service d’explorations fonctionnelles, DHU FIRE, hôpital Bichat, assistance publique–hôpitaux de Paris, Paris, France 
2 Service d’explorations fonctionnelles, DHU FIRE, hôpital Bichat, assistance publique–hôpitaux de Paris et université Paris-Diderot, Sorbonne-Paris-Cité, Paris, France 
3 Service d’explorations fonctionnelles, DHU FIRE, hôpital Bichat, assistance publique–hôpitaux de Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La ventilation non invasive (VNI) est le traitement usuel du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) à composante centrale. Chez les insuffisants cardiaques (ICC) à FEVG altérée (aFVEG), son instauration peut s’accompagner de baisse de la pression artérielle (PA). Aucune donnée à ce jour n’a rapporté le même effet chez les ICC dont la FEVG est préservée (pFEVG). Notre objectif était d’étudier la tolérance hémodynamique de l’instauration de la VNI, tous modes de ventilation confondus, dans le SAS à composante centrale chez des ICC à pFEVG (Fig. 1).

Méthodes

Étude rétrospective, observationnelle, transversale, monocentrique chez l’adulte (≥18ans) présentant un SAS à composante centrale (au moins 30 % d’apnées centrales) diagnostiqué par un enregistrement poly(somno)graphique ; codage des stades du sommeil et des événements respiratoires selon les recommandations internationales (AASM 2012 [1]). Les chiffres de pression artérielle systolique (PAS), pression artérielle diastolique (PAD), pression artérielle moyenne (PAM) et fréquence cardiaque (FC) sont exprimés en médiane [25 ; 75 percentiles]. Les valeurs avant et après VNI ont été comparées par le test de Wilcoxon, risque α=5 % (logiciel GraphPad Prism 7).

Résultats

Vingt-six patients (22 hommes et 4 femmes, âge moyen=72,7ans [67,5 ;79], IMC moyen=28,4kg/m2 [25,4 ; 29,7], FEVG=64 % [56,2 ; 65]) présentant un SAS à composante centrale modéré à sévère ont été inclus. Trois patients avaient un IAH compris entre 15 et 30 et 23 un IAH supérieur à 30. Il n’y a pas eu de modification significative des PAS, PAD et PAM après ventilation (Fig. 1). Un seul patient (3,8 %) a diminué sa PAS d’au moins 20 % et un seul autre patient (3,8 %) a diminué sa PAD d’au moins 20 % par rapport au chiffre de base, sans retentissement clinique ni nécessité d’interrompre la ventilation. La baisse de la FC est statistiquement significative mais sans portée clinique.

Conclusion

Notre étude montre que l’introduction de la VNI n’entraîne pas de variation tensionnelle significative chez les ICC avec pFEVG présentant un SAS à composante centrale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A48 - janvier 2017 Retour au numéro
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  • Prévalence du syndrome d’apnée du sommeil chez les patients suspects d’hydrocéphalie à pression normale
  • R. Wanono, S. Goutagny, A. Robinot, Y. Sogoba, P. Decq, M.-P. D’Ortho
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