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Le déplacement rostral nocturne de fluide est-il détectable cliniquement dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.105 
O. Badarani 1, , C. Philippe 1, T. Similowski 2, I. Arnulf 1, S. Redolfi 1
1 Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles-Foix, service de pathologies du sommeil (département « R3S »), AP–HP, Paris, France 
2 Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles-Foix, service de pneumologie et réanimation médicale (département « R3S »), AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le déplacement rostral nocturne de fluide favorise le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Les interventions capables de l’atténuer réduisent la gravité du SAOS. Actuellement, ce déplacement est mesuré par bio-impédancemétrie, technique complexe et chronophage. Repérer cliniquement ce déplacement pourrait orienter vers des traitements alternatifs à la pression positive continue (PPC). L’objectif de l’étude est d’évaluer la présence des manifestations cliniques du déplacement rostral nocturne de fluide dans le SAOS.

Méthodes

Nous avons développé un questionnaire pour tester la présence de 11 signes/symptômes causés par l’accumulation de liquide dans le bas du corps à la fin de la journée et dans la partie supérieure du corps pendant la nuit et le matin. Tous les patients enregistrés dans notre service pour suspicion de SAOS entre mai 2015 et janvier 2016 ont complété ce questionnaire « fluide ». Nous avons inclus dans cette étude les patients non obèses avec SAOS léger à sévère.

Résultats

Parmi les 109 patients, 63 avec SAOS léger (index d’apnées-hypopnées entre 5 et 15) et 46 patients avec SAOS modéré ou sévère (index d’apnées-hypopnées>30) appariés sur l’âge, le sexe et l’indice de masse corporel (59ans, 56 % d’hommes, 26kg/m2 respectivement) ont répondu au questionnaire. Nous avons retrouvé chez 30 % ou plus de l’ensemble des patients, 3 des 11 signes/symptômes du questionnaire « fluide » : « marque des chaussettes le soir », « sensation de jambes lourdes » et « nez obstrué le matin ». Deux symptômes ou signes étaient plus fréquents dans le groupe SAOS modéré/sévère par rapport au groupe SAOS léger : « nécessité de dormir avec 2 coussins » et « nez obstrué le matin » (16 % vs. 2 %, p=0,007 et 46 % vs. 24 %, p=0,019).

Conclusion

Nous retrouvons des signes ou symptômes compatibles avec un déplacement rostral nocturne de fluide chez les patients SAOS non obèses. La fréquence de certains de ces symptômes augmente avec la gravité du SAOS. La recherche de ces signes/symptômes évocateurs d’un déplacement rostral nocturne de fluide dans la prise en charge du SAOS pourrait conduire à la mise en route de traitement alternatif à la ventilation par PPC chez les patients SAOS non obèses.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A49-A50 - janvier 2017 Retour au numéro
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