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Étude de l’effet séquence bévacizumab/pémétrexed/cisplatine chez la souris porteuse de cancer du poumon non à petites cellules - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.110 
A. Boyer 1, , J. Ciccolini 2, C. Mascaux 1, D.C. Imbs 3, R. El Cheikh 3, F. Barlesi 1, S. Benzekry 4
1 Service d’oncologie multidisciplinaire, Marseille, France 
2 Laboratoire de pharmacocinétique, Marseille, France 
3 Unité smartc, Marseille, France 
4 Inria, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le bévacizumab (B) a montré son efficacité dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé. En pratique clinique, il s’administre en association concomitante à la chimiothérapie sans qu’il soit établi qu’une telle association soit la meilleure modalité d’administration. Différentes études ont suggéré qu’avant de réduire la néoangiogénèse, le B pouvait normaliser transitoirement la vascularisation tumorale, celle-ci pourrait être utilisée comme une fenêtre d’opportunité pour l’administration de la chimiothérapie. Notre équipe a mis au point un modèle mathématique de l’association B-chimiothérapie : les simulations in silico qui en découlent suggèrent une meilleure efficacité d’une administration séquentielle. L’objectif principal de notre projet est de montrer la supériorité in vivo d’une utilisation séquentielle du B dans le CBNPC.

Méthodes

Des cellules H460 Luc+ ont été transfectées dTomato pour permettre un suivi de la croissance tumorale par fluorescence. Au total, 120 000 cellules ont été injectées de façon ectopique en sous-cutané à des souris Nude. Le suivi de la croissance tumorale a été réalisé par imagerie fluorescente bihebdomadaire. Les traitements reçus étaient le B, le cisplatine (C) et le pémétrexed (P). Le délai entre le B et le doublet C-P variait selon les groupes étudiés. Les données issues de la modélisation mathématique ont déterminé qu’un délai optimal de 3jours offrirait la meilleure efficacité antitumorale.

Résultats

Au total, 5 groupes de 15 souris ont été xénogreffées. Notre groupe interventionnel était comparé à un groupe témoin, à un groupe traité par C-P seul, à un groupe traité par association B-C-P concomitante et à un groupe associant de façon séquentielle le B au doublet C-P dont la séquence n’est pas efficace dans les simulations in silico. Notre groupe interventionnel offre la croissance tumorale la plus faible comparativement aux 4 autres groupes. Par ailleurs, la médiane de survie de notre groupe expérimentale est la plus élevée : médiane de survie de 74jours, contre 70jours pour le groupe concomitant, 67jours pour le groupe séquentiel non guidé par la modélisation, 54jours pour le groupe traité par C-P seul et 40jours pour le groupe témoin. Les études mécanistiques n’ont pas permis de mettre en évidence une phase de normalisation vasculaire.

Conclusion

Nos expériences ont permis de vérifier in vivo les résultats obtenus par simulation in silico d’un modèle mathématique évaluant l’association du B à la chimiothérapie dans le CBNPC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A52 - janvier 2017 Retour au numéro
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