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Évaluation de l’interaction entre immunothérapie et radiothérapie dans le cancer bronchique non à petites cellules - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.113 
S. Chaléat , M. Grangeon, J. Pignon, M. Boucekine, R. Nouar, J. Bermudez, C. Fournier, L. Greillier, F. Barlési, C. Mascaux, P. Tomasini
 Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, AP–HM, Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie a une place grandissante dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Des études précliniques suggèrent une augmentation des effets secondaires et une augmentation d’efficacité (effet abscopal) de l’immunothérapie après radiothérapie. Cependant, les données cliniques manquent. Cette étude observationnelle a pour but d’analyser l’interaction entre immunothérapie et radiothérapie en termes de toxicité et de tolérance.

Méthodes

Dans cette étude observationnelle, les patients traités par inhibiteur de point de contrôle immunitaire (anti-PD1, anti-CTLA4 ou anti-PD-L1) ont été sélectionnés. Les données démographiques, cliniques, biologiques et de survie ont été extraites du dossier médical informatisé, après signature d’un consentement d’exploitation des données à des fins de recherche. Les modèles statistiques utilisés sont le modèle de Cox, l’estimateur de Kaplan-Meier et la régression logistique.

Résultats

Au total, parmi les 87 patients ayant reçu une immunothérapie, 42 ont reçu un traitement antérieur par radiothérapie. La survie globale des 87 patients étudiés était de 13 mois. Il n’y avait pas de différence significative entre les patients ayant reçu une radiothérapie et les patients n’ayant jamais reçu d’immunothérapie en termes de taux de réponse objective (28,2 % versus 21,4 % respectivement ; HR=1,44 [0,52–3,97], p=0,48), survie sans progression (2 mois versus 1 mois respectivement ; HR=0,91 [0,53–1,58], p=0,75) ou de survie globale (12 mois versus 16 mois respectivement ; HR=0,92 [0,45–1,88] p=0,82). Il y avait une tendance à une augmentation de la toxicité spécifique à l’immunothérapie après radiothérapie (50 % versus 35,6 % sans radiothérapie), sans que cette différence ne soit significative (HR=1,81 [0,77–4,28], p=0,17). Le délai entre la réalisation de la radiothérapie et l’immunothérapie n’a pas d’influence sur l’efficacité ni la tolérance de l’immunothérapie.

Conclusion

Dans cette étude, la radiothérapie n’influençait pas l’efficacité ou la tolérance de l’immunothérapie chez les patients atteints de CBNPC. Il y avait toutefois une tendance à l’augmentation de la toxicité spécifique à l’immunothérapie chez les patients ayant eu de la radiothérapie. L’interaction entre immunothérapie et radiothérapie devra être confirmée dans des études prospectives de plus grands effectifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A53-A54 - janvier 2017 Retour au numéro
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