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Effets d’un entraînement spécifique des muscles respiratoires sur l’oxygénation des muscles intercostaux et les réponses ventilatoires au cours d’un effort incrémental maximal - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.145 
A. Berriri 1, , F. Oueslati 1, A. Ben Abderrahmen 2, L. Bouguerra 3, S. Ahmaidi 1
1 APERE (EA-3300), Amiens, France 
2 CNMSS, Tunis, Tunisie 
3 UR12ES06, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Durant l’exercice intense, les muscles respiratoires (MR) se fatiguent de manière importante et concurrencent les muscles locomoteurs pour l’utilisation d’O2 ce qui contribue à la limitation de l’exercice [1]. L’entraînement de ces muscles (EMR) améliore la performance physique au cours de l’exercice chez les sujets sains et chez les patients souffrant de pathologies cardiorespiratoires. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer ses effets [2]. Ceux-ci incluent une augmentation de l’efficience respiratoire et une diminution de la fatigue des MR parallèle à un retardement de l’apparition du métaboreflex. Cependant, ces mécanismes restent spéculatifs et aucun consensus n’existe encore. Ainsi, le but de ce travail était d’étudier l’effet d’EMR sur les réponses ventilatoires et l’oxygénation des muscles intercostaux au cours d’un effort maximal (Fig. 1).

Méthodes

Vingt-quatre sujets entraînés (EMR=13 et CON=11) ont effectué un test incrémental maximal (TIM) avant et après 5 semaines d’EMR. Les pressions maximales inspiratoires (PI max.) et expiratoire (PE max.) ont été mesurées avant et après chaque TIM afin d’évaluer la fatigue des MR. L’EMR de 15′ réalisé sous forme intermittente (5′/2,5′), consiste à respirer contre une charge résistive fixée à 60 % de la PI max. (5 j/sem). Les réponses ventilatoires ont été mesurées à l’aide d’un analyseur de gaz portable et l’oxygénation des muscles intercostaux à l’aide de la NIRS.

Résultats

Les résultats montrent une diminution de la fatigue des MR induite par l’exercice suite à l’EMR sans différence significative observée chez le groupe CON (Tableau 1). Nos résultats montrent aussi une baisse de la désoxygénation des muscles intercostaux (60–100 % VMA) et de la magnitude de déclin de la ré-oxygénation (80–100 % VMA). La cinétique de la VO2 globale (60–80 % VMA) et de la ventilation (60–100 % VMA) ont été également diminuées à la suite de l’EMR (p<0,05). En revanche, aucun effet de l’EMR sur la VMA ni sur la VO2max n’a été observé.

Conclusion

L’EMR réduit la fatigue des MR induite par l’exercice incrémental. Ceci pourrait refléter la diminution de l’utilisation de l’O2 au niveau des muscles intercostaux et la diminution de la cinétique de la ventilation et de la VO2 globale lors du TIM.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A69 - janvier 2017 Retour au numéro
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