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Ventilation non invasive (VNI) au long cours chez les patients insuffisants respiratoires chroniques : analyse de la cohorte VNI de l’institut de recherche en santé respiratoire des Pays de la Loire - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.151 
J. Morin 1, , S. Jaffré 1, F. Gagnadoux 2, A. Paris 3, F. Goupil 3, P. Piriou 2, S. Chollet 1, F. Corne 1, A. Delbove 1, A. Magnan 1, F.X. Blanc 1
1 CHU de Nantes, Nantes, France 
2 CHU d’Angers, Angers, France 
3 CHU Le Mans, Le Mans, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le nombre de patients traités par ventilation non invasive (VNI) à domicile pour une insuffisance respiratoire chronique (IRC) ne cesse de progresser. Les indications historiques de mise sous VNI au long cours (IRC restrictives et pathologies neuromusculaires [NM]) ont été largement supplantées par le syndrome obésité hypoventilation (SOH) et par la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) avec des résultats controversés. Dix ans après les dernières grandes études de cohorte, nous avons évalué la qualité de vie et la survie de ces patients ventilés à domicile.

Méthodes

Cette étude de cohorte prospective multicentrique a étudié l’efficacité de la VNI au long cours sur la survie et la qualité de vie évaluée par le questionnaire Medical Outcome Study 36-item Short-Form Health Survey (SF-36) administré à l’initiation de la VNI puis au 4e et au 12e mois.

Résultats

Entre septembre 2009 et décembre 2015, 451 patients traités par VNI au long cours ont été inclus et classés selon 9 diagnostics d’IRC hyercapnique : BPCO (n=56), BPCO obèses (n=107), SOH (n=161), NM (n=35), scléroses latérales amyotrophiques (SLA) (n=41), déformations de la paroi thoracique (n=20), séquelles de tuberculose ou de chirurgie (n=7), paralysies phréniques (n=15), bronchectasies (n=9). Le taux de survie globale à 4 ans est de 66 % dans cette cohorte. Les patients NM ont eu la meilleure survie. Aucune différence de survie n’a été décelée entre les groupes BPCO, BPCO obèses et SOH. Les patients porteurs d’une SLA ont eu une mortalité supérieure aux autres. La VNI n’a pas eu d’influence significative sur la qualité de vie des patients BPCO durant la 1re année. Elle a amélioré les 8 dimensions du SF-36 et le score moyen mental chez les patients SOH et 5 dimensions du SF-36 chez les patients BPCO obèses (p<0,05) et l’ensemble des valeurs gazométriques chez les patients BPCO, BPCO obèses et SOH sans normaliser la PaCO 2 dans le groupe BPCO. La somnolence à un an (score d’Epworth) a diminué significativement chez les BPCO, BPCO obèses et SOH.

Conclusion

Dans cette cohorte de patients IRC ventilés à domicile, le SOH et la BPCO constituaient les étiologies principales d’introduction d’une VNI. Chez les BPCO, la qualité de vie n’a pas été modifiée au cours de la 1re année malgré une amélioration des paramètres gazométriques. En revanche, la VNI a permis d’améliorer la qualité de vie des patients SOH et partiellement celle des BPCO obèses. Nous soutenons ainsi l’idée d’un sous-groupe de patients BPCO répondeurs à la VNI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A72 - janvier 2017 Retour au numéro
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