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Facteurs de risque de décès au cours des pneumopathies aiguës communautaires à l’hôpital Jamot de Yaoundé - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.210 
C.-F. Ekono Bitchong , B. Idrissou
 Hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies aiguës communautaires restent l’une des principales causes de mortalité dans le monde ; en dépit des progrès réalisés dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique. L’objectif de notre étude était de répertorier les facteurs de mortalité au cours des pneumopathies aiguës communautaires en milieu pneumologique africain.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et analytique de janvier 2010 à décembre 2015 (5ans) à l’hôpital Jamot de Yaoundé, Cameroun. Nous avons inclus les patients des deux sexes âgés de 15ans et plus et hospitalisés pour pneumopathies aiguës communautaires. Ceux présentant des pneumopathies nosocomiales ou une co-infection tuberculeuse ont été exclus. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel épi info version 3.5 version 2011. Le test de Chi2 a été utilisé pour calculer la signification statistique. Nous avons considéré comme facteurs liés au décès, les variables testées qui ont présenté des différences en faveur des décédés avec p<0,05 après l’analyse multivariée par régression logistique.

Résultats

La prévalence hospitalière est de 11 %. Au total, 127 ont été inclus, 29 patients décédés (PD) et 98 patients guéris (PG). Le sex-ratio (H/F) était de 1,2. Les patients âgés de plus de 54ans décédaient le plus, de même que ceux qui avaient des conditions socioéconomiques défavorables. Au plan clinique, il existait une association entres les antécédents d’insuffisance rénale (PD 10 [34,4 %] vs PG 07 [7,1 %] avec un p=0,032) ; le début brutal de la maladie : décédés 20 (69 %) vs. guéris 59 (60,2 %) avec un p=0,04, une pression artérielle systolique (PAS)<90mmHg et un pouls120/min et le décès. Au plan biologique, l’élévation de la glycémie, l’hypoxie Sp02<90 %, le PH artériel<7,4 et un taux de lymphocytes CD4 inférieur à 49 cell/mm3 étaient plus fréquemment liés au décès. La prévalence globale du VIH était de 34,64 % (44 patients). Après analyse multivariée de l’ensemble des variables étudiées et après avoir exclus l’effet des facteurs de confusions, il en ressort que l’âge>64ans, le mode de survenu brutal, l’insuffisance rénale, la PAS<90mmHg ont une association significative indépendante avec la survenue du décès.

Conclusion

Les facteurs de risque de décès étaient l’âge>64ans, les antécédents d’insuffisance rénale, le mode de début brutal, la PAS<90mmHg.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A95 - janvier 2017 Retour au numéro
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