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Y-a-t’il un intérêt pour l’irradiation cérébrale prophylactique dans le cadre de la prise en charge des cancers bronchiques à petites cellules (CBPC) ? Une étude rétrospective - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.242 
L. Fiévet 1, J.-P. Sculier 2, A.P. Meert 2, T. Berghmans 2,
1 Service de médecine, institut Jule-Bordet, université Libre de Bruxelles, Belgique, Montignies-Lez-Lens, Belgique 
2 Département des soins intensifs & urgences oncologiques et oncologie thoracique, institut Jules-Bordet, université Libre de Bruxelles, Belgique, Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Sur la base de plusieurs anciennes études randomisées montrant un effet bénéfique en termes de contrôle cérébral, la réalisation d’une irradiation cérébrale prophylactique (PCI) fait actuellement partie des standards thérapeutiques dans la prise en charge des CBPC. Ces études sont cependant grevées de limitations méthodologiques (emploi non systématique d’une imagerie cérébrale au diagnostic, effets secondaires à long terme peu ou mal évalués). L’IRM cérébrale est aujourd’hui largement utilisée en routine comme méthode diagnostique de référence pour la recherche de métastases cérébrales, ce qui n’était pas le cas durant la période de réalisation des études randomisées. Ceci permet de reposer la question du rôle de la PCI. Le but de cette étude est de déterminer s’il existe un risque à ne pas administrer une PCI chez les patients avec un CBPC et bénéficiant d’une imagerie cérébrale systématique au diagnostic et au cours du traitement.

Méthodes

Nous avons revu de manière rétrospective l’ensemble des dossiers médicaux des patients avec un CBPC non prétraité, n’ayant pas reçu de PCI et bénéficiant d’une imagerie cérébrale au diagnostic, pris en charge à l’institut Jules Bordet du 01 janvier 2000 au 31 décembre 2013. Nous avons sélectionné les patients potentiellement éligibles pour une PCI sur base des principaux critères d’inclusion des études randomisées. Des statistiques descriptives ont été employées pour décrire les principales caractéristiques des patients et la méthode de Kaplan-Meier et le test statistique du log-rank pour évaluer la survie.

Résultats

Sur 208 patients avec un diagnostic de CBPC, 75 (36 %) auraient pu être éligibles pour une PCI. Parmi ces derniers, une IRM cérébrale a été effectuée dans 2/3 des cas au diagnostic et dans 93 % des cas lors des évaluations sous traitement. Au total, 13 patients ont présenté une récidive cérébrale isolée comme premier site de progression et 6 patients ont eu le cerveau pour seul site de récidive durant l’ensemble de leur suivi. Dans le groupe de patients éligibles pour une PCI, il n’y a pas de différence statistiquement significative en termes de survie entre les patients ayant progressé au niveau cérébral ou non (p=0,11).

Conclusion

L’impact attendu d’une PCI semble faible en termes de survie globale et de risque de survenue de métastases cérébrales pour des patients ayant une imagerie cérébrale systématique lors des bilans d’évaluation d’un CBPC. Ces résultats devraient être confirmés dans une étude multicentrique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A111 - janvier 2018 Retour au numéro
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