L’atteinte pulmonaire dans la spondylarthrite ankylosante (à propos de 52 cas) - 31/01/18

L’atteinte pulmonaire dans la spondylarthrite ankylosante (SPA) est considérée comme une manifestation rare et tardive de la maladie. Elle est dominée par les troubles restrictifs, les lésions parenchymateuses sont plus rarement recherchées car souvent asymptomatique.

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée en collaboration avec le service de rhumatologie, dans laquelle on a inclus tous les patients atteints de SPA qui ont été hospitalisés au service de rhumatologie durant la période entre janvier 2015 et janvier 2017, et qui ont bénéficié d’un bilan radiologique et fonctionnel respiratoire.

Nous avons colligé 52 patients, il s’agit de 19 hommes et 33 femmes, d’âge moyen de 44 ans. Il s’agit d’une SPA dans sa forme axiale chez 43 patients, 10 cas avaient une forme sévère de la maladie et 25 % avait une durée d’évolution de la maladie supérieure à 10 ans. L’antécédent de tabagisme était retrouvé chez 12 cas, 3 cas avaient un antécédent de traitement antibacillaire. Seulement 8 patients étaient symptomatiques sur le plan respiratoire, le symptôme dominant était la dyspnée suivi de la toux. L’examen clinique avait trouvé une diminution de l’ampliation thoracique chez 9 patients, une exagération de la cyphose dorsale chez 4 cas, alors que l’auscultation pulmonaire était normale chez tous les patients. La radiographie thoracique était normale dans la majorité des cas (86 %), avait montré des images de dilatation de bronches (DDB) (2 cas), un syndrome interstitiel (3 cas). La TDM thoracique était réalisée chez 10 patients, ayant objectivé une fibrose des apex dans 1 seul cas, un syndrome interstitiel dans 4 cas, une DDB localisée dans 2 cas et diffuse dans 1 seul cas, des lésions séquellaires avec épaississement pleural chez 1 seul patient. L’exploration fonctionnelle respiratoire était normale dans 54 % des cas, avait montré un trouble ventilatoire restrictif chez 23 patients, le trouble était léger dans 80 % des cas, un touble ventilatoire obstructif chez 1 seul cas.

Bien que l’atteinte respiratoire au cours de la SPA est rare et non spécifique, elle doit être recherchée et mieux évaluée.