Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent un groupe hétérogène de maladies d’étiologies multiples. Elles peuvent être le mode de révélation de certains connectivite ou apparaître au cours de leur évolution. La réalisation des examens complémentaires permet d’orienter le diagnostic étiologique en fonction du contexte clinique. Notre objectif est de dégager la place des anticorps anti-nucléaires (AAN) dans le diagnostic étiologique des PID.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients hospitalisés au service de pneumologie D entre 2011 et 2016 pour exploration d’une PID chez qui la recherche d’AAN était réalisée.
Nous avons colligé 54 patients (38 femmes et 16 hommes). L’âge moyen était de 61 ans (29–90 ans). Cinq patients étaient déja suivis pour une connectivite. Les signes respiratoires étaient notés chez 53 patients (98 %). Les signes généraux et les signes extra-thoraciques étaient retrouvés respectivement chez 19 patients (35 %) et 13 patients (24 %). La PID était idiopathique chez 30 patients (66 %). La PID était en rapport avec une connectivite dans 14 cas (26 %). Dans les autres cas, une sarcoïdose a été retenu chez cinq patients, une PHS chez deux patients, une histiocytose chez un patient, une PID d’origine médicamenteuse chez un patient et une PID d’origine cardiaque chez un patient. Les AAN étaient positifs chez 14 patients. Dix cas de PID associées à une connectivite avaient des AAN positifs (71,4 %). Les AAN étaient positifs dans 4 cas de PID idiopathoque (13 %).
Au cours de PID, l’absence d’AAN permet de conforter le diagnostic de PID idiopathique. Leur présence doit être interprétée en fonction de leur concentration et de la présentation radio-clinique de PID.
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Publié par Elsevier Masson SAS.