Une exposition régulière aux irritants inhalés peut provoquer une pneumopathie interstitielle diffuse. Ces irritants comprennent l’amiante, la poussière de silice, le talc, la poussière de charbon, les poussières de métaux, la poussière de céréales de l’élevage, les protéines d’oiseaux, mais peu d’observations ont été faites sur le gaz d’échappement.
Nous rapportons ici 3 cas de pneumopathies interstitielles diffuses dues à une inhalation de gaz d’échappement de véhicules.
Tous nos patients étaient des hommes, âgés de 18, 22 et 22 ans, qui présentaient à l’admission des hémoptysies, de la fièvre, une dyspnée et des douleurs thoraciques faisant suite à une longue histoire d’inhalation quotidienne de gaz d’échappement de voiture. Cette étrange toxicomanie était utilisée comme une drogue, ils ont également l’habitude de consommer du cannabis, de l’alcool un sniff d’essence. La durée moyenne d’exposition était de 5 ans avec inhalation quotidienne des gaz refoulés directement du pot d’échappement des voitures. La tomodensitométrie a révélé l’aspect de pneumopathie alvéolo-interstitielle diffuses chez tous 3 les patients. Résultats biologiques montrés : la recherche de mycobacterium tuberculosis dans l’expectoration était positive chez un patient. L’endoscopie bronchique n’a montré aucune anomalie chez nos patients, cependant, le lavage broncho-alvéolaire a révélé l’existence d’une hémorragie alvéolaire chez un patient. L’évolution était favorable sous traitement chez tous les malades.
Cette observation permet de mettre de doigt sur les dangers de cette toxicomanie à partir de gaz brûlés d’échappement de voitures et les lésions engendrés par celle-ci.
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Publié par Elsevier Masson SAS.