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Performances de l’élastographie en écho-endoscopie bronchique linéaire pour différencier les ganglions médiastinaux malins des bénins - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.285 
V. Valentin 1, X. Dhalluin 1, F. Wallyn 1, F. Machuron 2, B. Bouchindhomme 3, M.C. Copin 3, C. Fournier 1,
1 Pôle cardio-vasculaire et pulmonaire, service d’endoscopie respiratoire, clinique de pneumologie, hôpital Calmette, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
2 EA 2694, santé publique, épidémiologie et qualité des soins, département de biostatistiques, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
3 Centre de Biologie – pathologie, CHU de Lille, 59000 Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’élastographie est une nouvelle technique permettant d’évaluer la dureté des tissus. Son application à l’échoendoscopie oesophagienne (EUS) s’est montrée pertinente. L’hypothèse est qu’un tissu tumoral perd son élasticité naturelle et devient plus dur. Peu de données sont disponibles concernant l’intérêt de l’élastographie en écho-endoscopie bronchique linéaire (EBUS).

Méthodes

Une étude observationnelle prospective monocentrique était réalisée de mai 2015 à août 2016 et incluait des patients ayant des adénomégalies médiastino-hilaires accessibles en EBUS PTBA. Avant la ponction du ganglion, on réalisait une élastographie en temps réel permettant d’obtenir un élastogramme en couleurs surimposées à l’image échographique du ganglion. 3 observateurs indépendants classaient ces élastogrammes en 3 types : type 1 (« non bleu prédominant »), type 2 (« partiellement bleu, et partiellement non bleu ») ou type 3 (« bleu prédominant »). Ces observateurs étaient en aveugle vis à vis du contexte du patient et des résultats anatomopathologiques. Les types élastographiques étaient ensuite comparés avec les résultats anatomopathologiques. On évaluait la concordance entre les 3 observateurs par un coefficient alpha de Krippendorff. L’analyse retenait le type élastographique consensuel issu d’une discussion en cas de discordance entre les 3 observateurs.

Résultats

Au total, 114 patients correspondant à 217 ganglions étaient analysés. Les résultats des ponctions ganglionnaires retrouvaient 97 ganglions bénins (44,7 % des ganglions) et 120 ganglions tumoraux (55,3 %) (Tableau 1). On retrouvait 44 élastographies (20,2 %) classées en type 1, 90 élastographies (41,5 %) classées en type 2 et 83 élastographies (38,3 %) classées en type 3. En considérant les types 1 bénins et les types 3 malins, on retrouvait une sensibilité à 87,0 % [79,5 %–94,5 %], une spécificité à 68,0 % [55,1 %–80,9 %], une valeur prédictive positive à 80,0 % [72,2 %–89,2 %], une valeur prédictive négative à 77,0 % [64,9 %–89,7 %]. Parmi les 44 ganglions classés en type I, 10 sont malins. L’étude de la concordance entre les 3 observateurs retrouvait un coefficient alpha de Krippendorff à 0,54 [0,45 ; 0,64] correspondant à une concordance modérée.

Conclusion

L’élastographie ne permet pas d’éviter la ponction trans-bronchique à l’aiguille. Elle peut néanmoins être d’une aide précieuse pour cibler les ganglions à ponctionner lorsqu’ils sont nombreux ou pour cibler la zone d’intérêt au sein d’un ganglion.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A128-A129 - janvier 2018 Retour au numéro
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