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L’écho-endoscopie bronchique sous anesthésie locale associée à l’hypnose : intérêt ? - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.290 
L. Goubert Benet 1, , M.H. Marques 1, A. El Haite 2, P. Chenal 2, J. Quieffin 1
1 Service de pneumologie, Le-Havre, France 
2 Service d’anatomopathologie, Le-Havre, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’exploration des adénopathies médiastinales par écho-endoscopie bronchique linéaire (EBUS) est possible au groupe hospitalier du Havre (GHH) depuis janvier 2016. L’objectif de ce travail était d’évaluer la mise en place de cette procédure et l’intérêt de sa réalisation sous anesthésie locale (AL) avec une sédation légère par midazolam associée à de l’hypnose.

Méthodes

Fin 2015, le GHH a investi dans l’équipement de l’EBUS. Après formation des équipes médicales et paramédicales, l’examen a été possible à partir de janvier 2016. Chaque patient était vu en consultation par un des médecins référents pour valider son indication et décider des modalités de l’examen : soit sous anesthésie générale (AG) au bloc opératoire au cours d’un séjour en chirurgie ambulatoire, soit en salle de fibroscopie bronchique sous AL avec sédation légère par midazolam et une surveillance en hôpital de jour. Depuis octobre 2016, il est proposé au patient de bénéficier d’une séance d’hypnose concomitante à l’AL pour une meilleure tolérance de l’acte. Un questionnaire d’évaluation après cette procédure est remis au patient avant sa sortie de l’hôpital.

Résultats

Entre janvier 2016 et août 2017, 56 EBUS ont été réalisées au GHH (43 hommes et 13 femmes). L’âge moyen était de 64 ans. Quarante-cinq patients étaient adressés par les médecins du service de pneumologie ou du GHH et les 11 autres par des oncologues ou pneumologues libéraux du territoire de santé. Chez 51 patients (91 %), l’indication était l’obtention d’un diagnostic oncologique. 40 procédures ont eu lieu sous AL (71 %). Au total, 1,48 sites ont été ponctionnés lors des examens (entre 1 et 3 sites) avec 4,32 ponctions par examen. Les principales aires explorées étaient les aires 7 (66 %) et 4R (39 %). La sensibilité était de 76 %. Vingt-trois procédures (41 %) ont été réalisées sous AL associée à une séance d’hypnose concomitante. Le questionnaire a montré que 95 % des patients gardent un bon souvenir de l’examen et accepteraient de le refaire dans les mêmes conditions. Le délai de réalisation de l’EBUS sous AL est inférieur à 7jours versus une seule procédure possible tous les 15jours sous AG.

Conclusion

L’activité d’EBUS au GHH s’est bien développée avec des résultats satisfaisants améliorant la prise en charge locale des patients. La possibilité de réaliser un geste bien toléré par le patient grâce à l’AL associée à l’hypnose permet aussi d’améliorer le délai de réalisation de l’examen et ainsi de raccourcir la période entre l’obtention du diagnostic et la mise en place du traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A130-A131 - janvier 2018 Retour au numéro
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