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Limites des contrôles de qualité des analyseurs de gaz du sang pour la validité des tests d’hyperoxie - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.293 
B. Bertin 1, S. Turquier 1, L. Chardon 2, J.C. Glérant 1,
1 Service d’explorations fonctionnelles respiratoires, Bron, France 
2 Laboratoire de biochimie, Bron, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Devant une hypoxémie inexpliquée, les gaz du sang réalisés lors d’un test d’hyperoxie permettent de s’orienter en cas de positivité vers l’existence d’un shunt droit–gauche. Les contrôles internes de qualité (CIQ) sur l’analyseur de gaz du sang ne sont pas systématiquement adaptés à l’étendue des valeurs mesurées de PaO2. En effet, le niveau le plus élevé de CIQ est nettement inférieur aux valeurs de PaO2 mesurées lors d’un test d’hyperoxie.

Méthodes

L’analyseur de gaz du sang (ABL 800 Flex, RADIOMETER), utilisé dans notre laboratoire, propose une gamme de CIQ décomposée en 4 niveaux pour la PO2 : de 8,62 à 11,3kPa ; de 12,7 à 15,4kPa ; de 17,2 à 19,9kPa et de 35 à 41,7kPa. Ces CIQ sont réalisés de façon quotidienne. Un graphique de Levey-Jennings rapportant les résultats de ces CIQ en fonction du temps pour ces 4 niveaux de PO2 est disponible sur l’analyseur. Parallèlement, la différence alvéolo-artérielle en oxygène (DAaO2) est calculée à partir de la PaO2 et la PaCO2 mesurées sur le gaz du sang réalisé lors du test d’hyperoxie et de la PO2 mesurée au niveau du masque naso-buccal appliqué sur le patient (PiO2).

Résultats

En 2016, la réalisation régulière de ces contrôles a permis de mettre en évidence une décroissance progressive de la PO2 sur une période d’un mois lors des CIQ pour les niveaux les plus élevés de PO2 en rapport avec une électrode défectueuse. Néanmoins, les valeurs étaient à la limite inférieure de l’acceptabilité de telle sorte que l’analyseur ne rapportait aucune anomalie significative. Les 3 autres CIQ pour les niveaux de PO2 plus faibles étaient satisfaisants. Au vu de cette dérive, une sous-estimation des PO2 mesurées lors des tests d’hyperoxie pouvait être suspectée et a été confirmée chez un patient, âgé de 74 ans, adressé pour un bilan d’hypoxémie de repos et ayant bénéficié d’une étude des échanges gazeux avant et après amélioration des CIQ. Les PaO2 mesurées sur les gaz du sang en air ambiant étaient strictement comparables lors des 2 bilans. Par contre, la PaO2 et la PiO2 mesurées ainsi que la DAaO2 calculée étaient nettement plus basses lors du test d’hyperoxie réalisé avant le changement de l’électrode (respectivement 48,6kPa versus 57,4kPa ; 68,8kPa versus 86,5kPa et 14,1kPa versus 24,3kPa).

Conclusion

Par conséquent, une surveillance rigoureuse des courbes de CIQ, notamment pour les niveaux les plus élevés de PO2, apparaît essentiel afin d’éviter une sous-estimation de la DAaO2 lors des tests d’hyperoxie pouvant conduire à des faux négatifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A132 - janvier 2018 Retour au numéro
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