Le verre dépoli est défini comme une augmentation de la densité du parenchyme pulmonaire, n’effaçant pas les contours des structures bronchovasculaire sous-jacents. Il est dû à un remplissage partiel des lumières alvéolaires et/ou un épaississement des cloisons alvéolaires. Le but de notre travail est de déterminer le profil étiologique de l’aspect en verre dépoli.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 35 cas où le verre dépoli a été la lésion scanographique prédominante.
La moyenne d’âge était de 48 ans avec une prédominance féminine à 63 %. Le tabagisme était retrouvé dans 20 % des cas, l’exposition aux déjections d’oiseaux dans 14 % des cas, une consommation médicamenteuse au long cours dans 3 % des cas, des arthralgies dans 2 % des cas et un rhumatisme articulaire aigu dans un cas. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée et la toux sèche. La TDM thoracique a objectivé en association au verre dépoli, des adénopathies médiastinales dans 29 % des cas, des opacités réticulonodulaires dans 18 % des cas, un aspect en rayon de miel dans 12 % des cas, des condensations parenchymateuses dans 10 % des cas et des épaississements septaux dans 8 % des cas. Le bilan étiologique a permis de retenir le diagnostic de sarcoïdose dans dix cas, une alvéolite allergique extrinsèque dans cinq cas, d’adénocarcinome in situ dans quatre cas, d’œdème pulmonaire cardiogénique dans deux cas, de pneumocystose, pneumopathie médicamenteuse et aspergillose invasive dans un cas chacun et reste indéterminé dans 11 cas.
Les lésions en verre dépoli posent souvent un problème diagnostique. L’analyse sémiologique de ces lésions repose sur la répartition topographique des lésions, le contexte clinique et les signes radiologiques associés.
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Publié par Elsevier Masson SAS.