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Étude des interactions médicamenteuses entre anticoagulants oraux directs et inhibiteurs de la phosphodiestérase de type-5 : y-a-t-il un risque pour les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire ? - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.326 
V. Margelidon-Cozzolino 1, , S. Hodin 2, X. Delavenne 2, L. Bertoletti 3
1 Inserm U1059, Saint-Priest-en-Jarez, France 
2 Faculté de médecine de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France 
3 Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La moitié des patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) reçoivent des anticoagulants oraux, historiquement les antivitamines K (AVK). Les anticoagulants oraux directs (AOD) pourraient représenter une alternative intéressante aux AVK chez les patients atteints d’HTAP, en raison de leur simplicité de maniement et d’un risque hémorragique moindre. Le rapport bénéfice/risque des AOD dépend du contrôle de leurs facteurs de bioaccumulations, et en particulier des interactions médicamenteuses (IAM). Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5) sont des inhibiteurs forts de la P-glycoprotéine (P-gp), un transporteur-clé impliqué dans la pharmacocinétique des AOD. L’objectif de ce travail était d’évaluer par méthode in vitro les IAM entre AOD et IPDE5.

Méthodes

Un modèle cellulaire d’étude de transport des médicaments, faisant appel à la culture en inserts de cellules de la lignée MDCK-mdr1 (dérivée de cellules rénales de chien transfectée avec le gène de la P-gp humaine) a été utilisé. Les perméabilités bidirectionnelles de deux AOD (rivaroxaban et apixaban) ont été déterminées à partir de dosages par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse, en l’absence et en présence de concentrations croissantes de trois IPDE5 (sildénafil, tadalafil et vardénafil, 0,5–100μM).

Résultats

La présence de sildénafil, de tadalafil et de vardénafil réduit l’efflux du rivaroxaban de respectivement 99 %, 66 % et 100 %, et celui de l’apixaban de respectivement 97 %, 75 % et 100 %. Le vardénafil était l’inhibiteur le plus puissant de l’efflux du rivaroxaban et de l’apixaban (IC50 à respectivement 5 et 3μM). L’IC50 était inférieur avec le sildénafil (respectivement 9 et 23μM) et avec le tadalafil (respectivement 28 et 15μM).

Conclusion

Les IPDE5 inhibent significativement le transport du rivaroxaban et de l’apixaban médié par la P-gp. Des études in vivo sont nécessaires pour confirmer la pertinence clinique de ces interactions.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A148-A149 - janvier 2018 Retour au numéro
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