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Caractéristiques et pronostic des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire hospitalisés en réanimation - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.329 
N. Chebib , S. Turquier, F. Philit, J. Traclet, S. Zeghmar, C. Khouatra, V. Cottin, J.F. Mornex
 Service de pneumologie, groupement hospitalier Est, centre national de référence des maladies pulmonaires rares, centre de compétences Rhône-Alpes de l’HTAP, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pronostic des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) hospitalisés en réanimation pour insuffisance cardiaque droite est caractérisé par une mortalité élevée. Notre objectif était d’analyser les caractéristiques et le pronostic des patients atteints d’HTAP du groupe 1 admis en réanimation quel que soit leur motif d’admission.

Méthodes

Nous avons analysé de manière rétrospective les patients avec HTAP diagnostiquée entre 2003 et 2013 dans notre centre de compétences. Nous avons comparé les caractéristiques cliniques, biologiques, hémodynamiques et thérapeutiques entre les patients décédés en réanimation et les survivants.

Résultats

Au total, 28 patients ont été analysés, avec un âge médian de 54 ans. L’HTAP idiopathique était l’étiologie la plus représentée (28,6 %). Plus de la moitié des patients avaient une classe fonctionnelle NYHA III ou IV lors de la dernière évaluation à l’état stable avant admission en réanimation. Les 3 motifs d’entrée en réanimation les plus fréquents étaient la détresse respiratoire aiguë secondaire à une insuffisance cardiaque droite (35,6 %), l’arrêt cardio-respiratoire (17,9 %) et le choc septique (17,9 %). 16 patients sont décédés en réanimation soit un taux de mortalité de 57,1 %, au cours d’un séjour durant entre 0 et 21jours. Des amines vasopressives ont été instaurées dans 75 % des cas, une ventilation invasive dans 50 % des cas, une épuration extra-rénale dans 28,6 % des cas, et un traitement par époprosténol a été introduit dans 14,3 % des cas. La comparaison entre les patients décédés et les survivants n’a pas retrouvé de différence significative au niveau de l’âge, de la classe NYHA, des comorbidités, du score IGS II, du motif d’admission ni au niveau des paramètres hémodynamiques obtenus lors du dernier cathétérisme cardiaque droit à l’état stable. Les seules différences statistiquement significatives retrouvées étaient un taux sanguin de transaminases et de troponine plus élevé chez les patients décédés, ainsi qu’un recours plus fréquent aux amines, à la dialyse et à la ventilation invasive.

Conclusion

La mortalité des patients atteints d’HTAP admis en réanimation est élevée quel que soit le motif d’admission et ce malgré le recours aux techniques invasives de suppléance d’organe. En l’absence de facteur prédictif de décès, le transfert en réanimation des patients avec HTAP et en défaillance aiguë est justifié.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A149-A150 - janvier 2018 Retour au numéro
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