La prise en charge du pneumothorax spontané (PNS) dépend du type de PNS, du terrain et des habitudes de chaque équipe médicale. Le drainage thoracique reste la méthode thérapeutique la plus utilisée.
Étude prospective et monocentrique incluant tous les patients hospitalisés pour un PNS entre janvier 2013 et juin 2016. Notre échantillon incluant 109 cas de PNS a été subdivisé en deux groupes ; G1 : 70 cas de PNS primitifs (PNSP) et G2 : 39 cas de PNS secondaires (PNSS).
Sur 109 patients, une nette prédominance masculine a été retrouvée (99,1 %), l’âge moyen a été de 27±7 ans dans G1 et 55±12 ans dans G2. Un tabagisme actif a été noté dans 85,7 % dans G1 VS 97,4 % des patients de G2 (p<0,05). La tolérance clinique du PNS a été bonne chez tous les patients de G1 VS 75 % de G2 (p<0,001). Les étiologies du PNSS ont été une bronchopneumopathie chronique obstructive chez 32 patients (29,3 %), une tuberculose pulmonaire active chez 3 patients (2,7 %), des dilatations de bronches chez 2 patients (1,8 %) et une pneumopathie interstitielle diffuse chez 2 patients (1,8 %). Le drainage thoracique a été réalisé dans 91,4 % des cas dans G1 VS 97,4 % dans G2 (p=0,2), le diamètre moyen du drain a été de 24mm [18–28mm], un succès immédiat du drainage a été noté dans 58,9 % de G1 VS 64,2 % de G2 (p=0,72), la durée du drainage a été de 6±3jours dans G1 VS 8±4jours dans G2, des complications du drainage thoracique ont été notées dans 72,8 % des cas de G1 VS 78,9 % des cas de G2 (p=0,9). Elles ont été corrélées au diamètre du drain (r=0,25 ; p=0,01) et à l’expérience de l’opérateur (r=0,2 ; p=0,03). Le taux de récidive a été de 4,2 % dans G1 VS 15,3 % dans G2 (p<0,05), elle a été homolatérale dans 69,2 % des cas et controlatérale dans 30,8 % des cas. La pleurodèse a été indiquée chez 30/109 patients (16 dans G1 vs 14 dans G2) à cause d’une récidive (11,9 %), d’un PNS chronique (11 %), d’un PNS à bascule (2,7 %), d’un PNS bilatéral (0,9 %) et d’un hémopneumothorax (0,9 %). Elle a été réalisée par voie chirurgicale dans 22,9 % et à travers le drain par instillation de povidone iodée dans 5 cas de PNSS du fait d’une mauvaise fonction respiratoire.
Comparé au PNSP, le PNSS se caractérise par une durée de drainage plus longue et un taux de récidive plus important mais n’influence pas le risque de complications qui est plutôt lié au diamètre du drain et à l’expérience de l’opérateur.
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Publié par Elsevier Masson SAS.