S'abonner

Les facteurs prédictifs d’une bonne motivation pour le sevrage tabagique chez le personnel médical et paramédical - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.368 
F. Yangui , E. Guermazi, M. Abouda, M. Triki, M.R. Charfi
 Service de pneumologie, hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’aide au sevrage tabagique est de plus en plus indispensable devant l’augmentation exponentielle du taux du tabagisme. Il est indispensable d’évaluer la motivation de sevrage tabagique et de déterminer les facteurs influençant cette attitude pour garantir la réussite du sevrage. But Identifier les facteurs prédictifs d’une bonne motivation pour le sevrage tabagique.

Méthodes

Enquête transversale menée à l’hôpital des forces de sécurité intérieure entre janvier et mars 2017. Un questionnaire formé de 7 questions associé aux tests de Fagerström, de Richmond et d’Hospital anxiety and depression scale (HAD) a été délivré au personnel médical et paramédical tabagiques. Les sujets ont été divisés en deux groupes. Le G1 : les sujets ayant une bonne motivation pour le sevrage tabagique (score Richmond8) et le G2 : les sujets ayant une faible motivation pour le sevrage tabagique (score Richmond<8).

Résultats

Au total, 50 personnels (44 hommes et 6 femmes), ayant un âge moyen de 34±10 ans ont répondu au questionnaire. L’intoxication tabagique moyenne était de 12,7±9 PA. Pour l’ensemble des patients, l’âge moyen de la première cigarette était précoce à 18±4,6 ans. La dépendance pharmacologique à la nicotine était légère dans 52 % des cas, modérée dans 16 % des cas, et forte dans 32 %. Quatre-vingt pour cent des consultants avaient au moins fait une tentative d’arrêter de fumer. Une bonne motivation de sevrage tabagique a été retrouvée chez 12 % des patients. Les facteurs prédictifs d’une bonne motivation étaient un début du tabagisme après l’âge de 18 ans (5 patients vs 8 patients ; p=0,06), un antécédent de sevrage tabagique (5 patients vs 6 patients, p=0,05), une dépendance absente ou légère à la nicotine (6 patients vs 20 patients ; p=0,07) et la vie en couple (5 patients vs 7 patients, p=0,05). Tous les patients ayant une anxiété manifeste (52 % des sujets) et tous ceux présentant une dépression importante (24 % des sujets) avaient une faible motivation de sevrage tabagique.

Conclusion

Notre étude montre qu’il existe une relation inversée entre l’importance des troubles anxio-dépressifs ainsi que le degré de dépendance à la nicotine et le degré de motivation pour le sevrage tabagique. Un début tardif de la première cigarette ainsi qu’un antécédent de sevrage tabagique sont des facteurs prédictifs de bonne motivation de sevrage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A164 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Profil des fumeurs consultants pour aide au sevrage tabagique et analyse des facteurs qui influencent les résultats de sevrage
  • A. Bouchareb, D. Bourkadi, A. Zaoui, N. Chigri, M.A. Bennani
| Article suivant Article suivant
  • Il est temps que le tabagisme fasse l’objet de la même prise en charge que les autres « facteurs de risque cardiovasculaires »
  • N. Ayadi, R. Hammami, L. Abid, S. Kammoun