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Les particularités du sevrage chez les médecins tabagiques - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.370 
I. Khalfallah , H. Smadhi, H. Benabdelghaffar, M.L. Megdiche
 Service de pneumologie, Ibn Nafis, hôpital Abderrahman Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le tabagisme est un problème de santé publique qui n’épargne pas les médecins. Le sevrage tabagique pose beaucoup de difficultés avec comme principal risque la rechute. Le but du travail est d’étudier les particularités du sevrage tabagique chez les médecins.

Méthodes

Étude prospective transversale, menée entre janvier et octobre 2016 à l’aide d’un auto-questionnaire auprès de 250 médecins tunisiens.

Résultats

L’âge moyen était de 33 ans avec un sex-ratio de 0,62. Le principal type de tabac consommé était la cigarette filtrée (81,7 %) suivi par le narguilé (11,2 %) et la cigarette électronique (7,1 %). La décision d’arrêt du tabac était personnelle dans 76,8 % des cas, influencée par la famille dans 13,4 %, par les amis (6,1 %) ou par le médecin tabacologue (1,2 %). La majorité des médecins fumeurs (80,6 %) ont arrêté de fumer au moins momentanément. Les causes d’arrêt du tabac ont été la prévention de la maladie (46,3 %), l’économie d’argent (43,9 %), la survenue de symptômes (32,9 %), donner un bon exemple aux enfants (12,2 %), éviter la gêne de l’entourage (9,8 %) et donner un bon exemple aux patients (6,1 %). Après arrêt du tabac, 79,5 % des médecins ont rechuté. Le délai moyen de rechute était de 6 mois. Les causes de rechute ont été le contexte de convivialité lors des soirées (63,8 %), la pression du travail (40,6 %), les problèmes dans l’entourage (20,3 %), la forte dépendance (15,9 %), la prise du poids suite à l’arrêt tabagique (11,6 %) et le syndrome de sevrage (8,7 %).

Conclusion

Les médecins ont un rôle primordial dans la lutte anti-tabac. Le sevrage tabagique reste la meilleure évolution du médecin tabagique qui n’est pas toujours facile à maintenir du fait de l’influence de l’entourage. Il est alors recommandé d’améliorer les programmes d’éducation anti-tabac afin de mieux impliquer le cadre médical.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A165 - janvier 2018 Retour au numéro
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