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Dépistage de la BPCO par mini spirométrie électronique dans une population d’Afrique sub-saharienne - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.450 
C.-F. Ekono-Bitchong 1, , M. Massongo 2, L. Sumo Kouatcho 1, J.-J. Ze 1, E. Afane-Ze 3
1 Université de Douala, Yaoundé, Cameroun 
2 Hôpital Jamot Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 
3 Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le minispiromètre électronique est un outil peu onéreux validé pour le dépistage de la BPCO. Il est une alternative à EFR, particulièrement dans les pays à faibles revenus. Le but de ce travail était de déterminer la prévalence de la BPCO à l’hôpital Jamot de Yaoundé.

Méthodes

Nous avons mené une étude transversale, du 1er mai 2017 au 1er juillet 2017 à l’hôpital Jamot-de-Yaoundé. Étaient inclus les patients des deux sexes, âgés de 21 à 75 ans, et capables d’effectuer les tests de souffle. Les renseignements socio-démographiques, les facteurs de risque BPCO, les données cliniques et ceux de la minispirométrie (VEMS, VEM6, VEMS/VEM6) ont été recueillis. Les mesures de la minispirométrie ont été effectuées avec des spiromètres électroniques de type piko-6® et neo-6®. Pour chaque patient, trois mesures étaient réalisées. Le meilleur résultat était retenu. Pour un rapport VEMS/VEM6 <70 %, le dépistage de BPCO était considéré positif. Pour un VEMS/VEM6 compris entre 70 et 80 %, la BPCO était considérée comme possible et un bilan EFR était recommandé. Un VEMS/VEM6>80 % était considéré normal.

Résultats

Nous avons retenu 124 participants, dont 66 femmes (53,2 %) et 58 hommes (46,8 %) soit un sex-ratio de 0,9. L’âge moyen était de 39,84±13,48 ans, avec des extrêmes de 21 et 75 ans. Les sujets d’un âge compris entre 31 et 40 ans étaient les plus représentés (32,3 %). L’éthylisme était retrouvé dans 55 cas (44,3 %) et le tabagisme dans 25 cas (21,3 %). Le bois de chauffage était utilisé pour la cuisson des repas chez 74 participants (59,7 %). Les cuisines fermées étaient utilisées par 64 participants (51,61 %). La symptomatologie était dominée par la dyspnée (21,8 %) et la toux (18,5 %). La BPCO était retrouvée chez 4 participants (3,2 %). Ce diagnostic était suspecté dans 8 cas (6,5 %) imposant la nécessité des EFR pour confirmation. Tous les 4 participants BPCO (3 femmes et 1 homme) résidaient en zone urbaine. Deux étaient éthyliques et aucun n’était tabagique. Tous cuisinaient au feu de bois. Leurs symptômes étaient dominés par la dyspnée et la toux, dans une proportion de 75 % chacune.

Conclusion

La prévalence de la BPCO par minispirométre électronique est de 3,2 %, le facteur de risque retrouvé était l’exposition à la biomasse. La minispirométrie électronique permettrait un dépistage précoce des BPCO au sein des populations à faibles revenus qui utilisent principalement le feu de bois comme moyen de cuisson des aliments.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A198-A199 - janvier 2018 Retour au numéro
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