Impact de l’obésité et du surpoids sur le test de marche de six minutes chez les patients bronchopathes chroniques obstructifs - 31/01/18

La bronchopneumopathie chronique obstructif (BPCO) est responsable d’une altération de la qualité de vie et d’une limitation de l’activité quotidienne. Certains travaux ont conclu à une meilleure fonction respiratoire chez les sujets obèses et ainsi une meilleure qualité de vie. Le but de notre travail était de déterminer l’impact de l’obésité et du surpoids sur les performances au test de marche de six minutes (TM6) des patients suivis pour BPCO.

Il s’agit d’une étude transversale menée aux services de pneumologie et d’allergologie du CHU La Rabta et du CHU de Mongi-Slim La Marsa, intéressant les patients suivis pour BPCO à l’état stable. L’obésité et le surpoids ont été évalués par l’IMC. Tous les patients ont eu des explorations fonctionnelles respiratoires (spirométrie, gaz du sang et TM6). Deux groupes ont été comparés : G1 groupe de patients ayant un IMC<25kg/m² ; G2 groupe de patients ayant un IMC>=25kg/m². L’étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 20.0.

Cent cinquante six patients ont été colligés (G1=100 patients ; G2=56 patients). L’âge moyen était comparable entre les deux groupes (64 ans pour G1 vs 66 ans pour G2 ; p=0,218), ainsi que le tabagisme moyen (56 PA vs 64 PA ; p=0,164). La classification GOLD dans le G1 vs G2 était : 18 % vs 28 % pour le stade A, 13 % vs 25 % pour le stade B, 11 % vs 9 % pour le stade C, 58 % vs 41 % pour le stade D. À la spirométrie, la CVF était comparable entre G1 et G2 (2,33 litres (62 %) vs 2,48 litres (68 %) ; p=0,295 (0,064)). Cependant, le VEMS était meilleur dans le G2 (1,33 litres (43 %) vs 1,72 litres (56 %) ; p<0,005). Au TM6, la SpO₂ avant le début du test était comparable entre G1 et G2 (59 % vs 96 % ; p=0,052) alors qu’à la fin du test elle était meilleure dans le G2 (93 % vs 95 % ; p=0,045). La distance de marche parcourue était comparable entre G1 et G2 (401 mètres [59 %] vs 396 mètres (62 %) ; p=0,830 [0,279]).

Les données de notre travail sont concordantes avec ceux de la littérature montrant que le surpoids et l’obésité chez les patients suivis pour BPCO sont associés à une meilleure tolérance à l’effort.