Les pleurésies néoplasiques représentent la principale cause d’épanchements pleuraux chez les sujets de plus de 40 ans. Le but de notre étude était de dégager le profil étiologique et l’approche thérapeutique des pleurésies néoplasiques chez les patients tunisiens.
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients hospitalisés pour pleurésie néoplasique entre 2009 et 2016.
Durant la période d’étude, nous avons colligé 100 patients (64 femmes). L’âge moyen était de 58 ans (28–80). Parmi nos patients, 40 % étaient déjà suivi pour une néoplasie. L’épanchement pleural était bilatéral dans 15 % des cas. Les moyens du diagnostic positifs étaient l’étude cytologique du liquide pleural (44 %), la biopsie pleurale à l’aiguille d’abrahms (41 %) et la biopsie sous thoracoscopie (24 %). La pleurésie était d’origine métastatique chez 98 % des patients. Les principaux cancers primitifs retrouvés étaient le cancer du sein (40 %), le cancer bronchopulmonaire (25 %) et le lymphome (7 %). Deux patients avaient un mésothéliome. Dans 10 % des cas, le cancer primitif était indéterminé. Sur le plan thérapeutique, une chimiothérapie adaptée au type histologique du cancer primitif était instaurée chez 80 % des patients. La pleurodèse était nécessaire chez 40 des malades devant le caractère récidivant de l’épanchement.
Chez les patients tunisiens, le cancer du sein et le cancer bronchopulmonaire semblent être les principales causes des pleurésies néoplasiques. La prise en charge de ces dernières est essentiellement palliative.
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Publié par Elsevier Masson SAS.