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Mode d’accouchement des gestantes à haut risque de SAOS en milieu Africain : étude comparative - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.601 
L.W. Evegue Ahibena 1, , C. Ekono Bitchong 1, M.G. Ekono 1, V.R. Sine 1, E. Afane Z 2
1 Université de Douala, Yaoundé, Cameroun 
2 Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) a été décrit chez des femmes ayant accouchés par césarienne, ceci du fait de son association fréquente à des pathologies abstrétricales telles que la diabète gestationnel, la pré-éclampsie et l’hypertension artérielle gestationnelle. Le but de notre travail était de déterminer le mode d’accouchement des gestantes à haut risque de SAOS.

Méthodes

Étude comparative prospective entre deux groupes de gestantes sur une durée d’un an. Le groupe de gestantes à haut risque de SAOS (G1) et le groupe de gestantes à faible risque de SAOS (G2). L’évaluation du haut risque de SAOS a été faite selon le score de BERLIN (sensibilité : 93,3 %). Le score de BERLIN est un outil de dépistage du SAOS basé sur l’évaluation de trois catégories : le ronflement, la somnolence diurne et les antécédents d’hypertension artérielle (HTA). Une catégorie est positive si elle a un score supérieur ou égale à 2. Le haut risque de SAOS correspondait à la présence de 2 ou 3 catégories positives et le faible risque à au plus une catégorie positive. Étaient incluses, les gestantes au troisième trimestre, et nous avons exclu celles qui avaient une indication absolue de césarienne élective. La comparaison des données a été réalisée à l’aide des tests de Chi2 et de Student. Le seuil de significativité était de 5 %.

Résultats

Au total, 159 gestantes ont été enrôlées dans l’étude. G1=20 et G2=139. L’âge moyen était 28,5 ans avec des extrêmes de 15 et 41 ans. Les signes cliniques prédominant dans le G1 étaient : le ronflement (G1 : 90 % vs 13,7 % ; p<0,05) ; les pauses respiratoires pendant le sommeil (G1 : 20 % vs 0 % ; p<0,05) ; la fatigabilité (G1 : 20 % vs 9,4 % ; p>0,05) ; la polyurie noturne (G1 : 80 % vs 59,7 % ; p>0,05) ; l’hypersudation nocture (G1 : 40 % vs 8,6 % ; p<0,05) et la protéinurie (G1 : 20 % vs 5 % ; p<0,05). L’accouchement par césarienne était plus observé dans le groupe de gestantes à haut risque de SAOS (G1 : 45 % vs 20,1 % ; p<0,05). Le G1 avait 2,2 fois plus de risque d’accoucher par césarienne (p<0,05 ; RR : 2,2 ; IC [1,2–4,0]).

Conclusion

Le haut risque de SAOS augmente le risque d’accouchement par césarienne de 2,2 en milieu africain.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A256 - janvier 2018 Retour au numéro
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  • Prévalence et déterminants du haut risque de SAOS dans une population urbaine de gestantes en milieu Africain
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