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Étude prospective de la corrélation entre les évènements respiratoires nocturnes et leur impact sur l’existence d’une hypertension pulmonaire chez des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.060 
A. Schaller , S. Hirschi, M. Porzi, B. Renaud Picard, M. Canuet, R. Kessler
 Service de pneumologie, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pronostic de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) reste très sombre malgré les nouveaux traitements anti-fibrosants. Ces patients présentent souvent des évènements respiratoires nocturnes (désaturations [1], syndrome d’apnées du sommeil [SAOS] [2]) qui pourraient influencer ce pronostic, soit directement soit par le développement d’une hypertension pulmonaire (HTP). L’objectif principal est de rechercher les associations entre les évènements respiratoires nocturnes et l’HTP chez des patients atteints de FPI.

Méthodes

Nous avons recruté prospectivement des patients avec un diagnostic de FPI confirmé au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, et après exclusion des patients traités par oxygénothérapie au long cours. Le bilan comportait une polysomnographie, un bilan fonctionnel respiratoire et une échocardiographie transthoracique. Un seuil de pression artérielle pulmonaire systolique >35mmHg était retenu pour le diagnostic d’HTP. Un diagnostic de SAOS modéré à sévère était retenu si l’index d’apnées-hypopnées (IAH) était >15/heure de sommeil.

Résultats

Au total, 28 patients ont été inclus dans l’analyse. L’âge moyen était de 71±9 ans. Un SAOS modéré à sévère était présent chez 15 patients (54 %) et une HTP chez 13 patients (46 %). La proportion de patients apnéiques était comparable chez les patients avec ou sans HTP (54 % vs 46 %, p=0,579). En revanche, chez les patients avec HTP la durée d’hypoxémie nocturne (% de temps de sommeil <90 %) était plus longue (29±31 % vs 07±12 %, p=0,026). Cette durée de désaturation nocturne plus longue était aussi associée à une saturation de fin de test de marche plus basse (r=−0,936, p=0,016). L’indice de masse corporelle n’était pas corrélé à l’IAH (r=0,208, p=0,29), mais à l’index de désaturation nocturne (r=0,404, p=0,033).

Conclusion

Ces résultats suggèrent un lien étroit entre la désaturation à l’effort, la désaturation nocturne et l’existence d’une hypertension pulmonaire, mais sans lien avec les évènements apnéiques. L’évaluation de l’intérêt du traitement de ces évènements respiratoires nocturnes reste à préciser.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A31 - janvier 2018 Retour au numéro
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