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Antibiothérapie pour le traitement des infections respiratoires aux urgences - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.073 
M. Rachidi , H. Serhane, S. Aitbatahar, H. Sajiai, L. Amro
 Service de pneumologie, laboratoire PCIM, Ucam, hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les infections respiratoires sont un motif fréquent d’admission aux urgences pouvant être potentiellement grave. Elles imposent une prise en charge adéquate en visant les principaux germes incriminés. Le but du travail est d’évaluer les bases de prescription des antibiotiques dans les infections respiratoires en pratique quotidienne au niveau des urgences.

Méthodes

Nous rapportons une étude prospective réalisée auprès des internes du service des urgences de l’hôpital Arrazi du CHU Mohamed VI de Marrakech.

Résultats

Quarante-huit internes ont participé au travail. Les données ont été recueillies à l’aide de questionnaires distribués de façon anonyme. Dans l’exacerbation aiguë de BPCO, l’antibiothérapie est prescrite devant la purulence des expectorations dans 91,6 % des cas et devant la sévérité de l’exacerbation dans 70,8 % des cas. La molécule la plus prescrite est l’amoxicilline acide clavulanique dans 62,5 % des cas, suivie de la ciprofloxacine dans 20,8 % des cas. Le traitement est prescrit pendant une durée de 10–15jours dans 66,6 % des cas et pendant 5–7jours dans 12,5 % des cas. Quant à la pneumonie, l’antibiothérapie prescrite vise le pneumocoque en 1re intention dans 95,8 % des cas. En cas d’échec, une substitution par macrolides est réalisée dans 54 % des cas et par fluoroquinolones dans 29 % des cas. La durée du traitement est de 10–15jours dans 83,3 % et de 7–10jours dans 16,6 % des cas. Dans l’abcès pulmonaire et la pleurésie purulente, une triple antibiothérapie est préconisée pour une durée de 4–6 semaines dans 58 % des cas. Elle est prescrite pendant 2 semaines dans 41,6 % des cas. Les molécules prescrites sont les aminosides (70,8 %), métronidazole (66,6 %), amoxicilline acide clavulanique (58,3 %), Céphalosporines de 3e génération (50 %), Macrolides et fluoroquinolone dans 16,6 % des cas chacun. Concernant la ciprofloxacine, 83,3 % des internes admettent que sa prescription abusive augmente le risque de survenue de souches résistantes, pourtant, seuls 25 % d’entre eux la réservent à l’infection à Pseudomonas aeruginosa et 91,7 % d’entre eux la prescrivent en monothérapie.

Conclusion

Des efforts doivent être fournis afin d’optimiser la prescription des antibiotiques dans les infections respiratoires au service des urgences. Ceci permettrait de cibler les germes en cause, de réduire la durée du traitement et d’éviter l’émergence de souches résistantes notamment de Pseudomonas Aeruginosa.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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